Procès Balkany: le maire de Levallois se fait la voix de son épouse hospitalisée

Le tribunal correctionnel de Paris a commencé mardi à examiner le fond des accusations contre les époux Balkany, pour la seule infraction de fraude fiscale dans un premier temps, après avoir écarté plusieurs recours des édiles de Levallois-Perret.

C'est d'une voix tonitruante que Patrick Balkany reprend les mots de sa femme: "Rien ne justifie de me livrer en pâture à des médias complaisants et aux poubelles que sont les réseaux sociaux". Dans des lettres adressées en 2016 et 2017 aux juges d'instruction, Isabelle Balkany accuse les juges d'avoir violé le secret de l'instruction par voie de presse, créant ainsi "le fantasme que nous disposerions d'un magot" écrit-elle, provoquant "insultes antisémites et menaces de mort".

Contrôle judiciaire lourd, saisie de leurs biens... Isabelle Balkany se dit "humiliée" par les juges, toujours par l'intermédiaire de son mari qui poursuit la lecture de ces lettres. "J'ai résisté aux tentations morbides car j'ai un devoir envers les administrés de ma ville", écrit-elle il y a donc trois ans. Aujourd'hui, Patrick Balkany sera interrogé: "Ferez-vous valoir votre droit au silence?" demande le président. "Sûrement pas" répond fermement le maire de Levallois-Perret.

Jugés depuis lundi, le maire LR Patrick Balkany et son épouse et première adjointe Isabelle, toujours hospitalisée après une tentative de suicide début mai, doivent comparaître jusqu'au 20 juin notamment pour fraude fiscale, blanchiment de ce délit et, pour lui, corruption passive.

Gwladys Laffitte avec Paulina Benavente