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Quelles sont les dépenses de vos élus locaux? Des amendements vont être déposés pour éviter les abus et améliorer la transparence

INFORMATION RMC - Après le Sénat, la loi "Engagement et proximité" arrive ce lundi à l'Assemblée. Plusieurs amendements de la majorité risquent de faire réagir, notamment la volonté de renforcer le contrôle des dépenses des élus locaux.

Le projet de loi "Engagement et proximité", imaginé au sortir du Grand débat national, doit faciliter le quotidien des élus locaux, renforcer le pouvoir des maires en leur assurant une meilleure indemnité. Un projet calibré pour remettre les maires au cœur du réacteur et sortir de la spirale de dénigrement dont ils s'estiment victimes. 

Comment les élus locaux gèrent-ils les dépenses dans le cadre de leurs fonctions? Déjeuners, déplacements… pour l’instant, rien ne les contraint à justifier la manière dont ils gèrent leur enveloppe.

"Seuls les élus des communes de plus de 3.500 habitants sont concernés"

La députée de la majorité, Laurianne Rossi va déposer plusieurs amendements, notamment pour renforcer les contrôles des dépenses des élus locaux, a-t-elle annoncée dans la matinale de Jean-Jacques Bourdin. Car ces élus ne sont pas obligés de les justifier. Certains ont même été épinglés pour une utilisation personnelle de cet argent public.

La députée réclame donc une opération de transparence sur leurs notes de frais, comme pour les parlementaires. Son idée: que chaque mairie de plus de 3.500 habitants se dote de règles claires. "Seuls les élus des communes de plus de 3.500 habitants sont concernés par mes amendements", a-t-elle affirmé. Une liste de dépenses autorisées et un comité de contrôle composé de trois élus.

"Après la condescendance, voilà l'ère du soupçon"

"Ma démarche n'est pas accusatoire", se défend la députée. Les citoyens ont droit à cette transparence, selon elle, c'est pourquoi elle "propose une formation sur la transparence aux élus dont c'est le premier mandat". 

Mais la proposition est loin d'être chaudement accueillie par les maires. L'un d'entre eux ironise: "Après la condescendance, voilà l'ère du soupçon". Pas le meilleur signal le jour de l'ouverture du congrès des maires de France.

Juliette Droz (avec Caroline Petit)