Rachida Dati assure n'avoir "rien à régulariser" dans sa déclaration de patrimoine

Rachida Dati à Paris le 29 janvier 2024 - Bertrand GUAY / AFP
La ministre de la Culture Rachida Dati a assuré mercredi n'avoir "rien à régulariser" dans sa déclaration de patrimoine, après avoir été mise en cause par une enquête de Libération affirmant qu'elle y avait omis 420.000 euros de bijoux. "J'ai rien à régulariser. Je n'ai jamais été prise en défaut sur aucune déclaration. Donc c'est pas aujourd'hui que ça va commencer", a déclaré la ministre sur France Inter.
19 pièces de joaillerie non déclarées, selon Libération
Mi-avril, le journal Libération soutenait que Rachida Dati avait fourni des déclarations de patrimoine erronées, en omettant d'y faire figurer 19 pièces de joaillerie, pour un montant total de 420.000 euros, détenues depuis 2017.
"Elle doit régulariser si c'était vrai", avait réagi la porte-parole du gouvernement Sophie Primas, précisant que la ministre de la Culture allait porter plainte pour diffamation. La ministre a confirmé cette plainte mercredi et mis en cause le journaliste auteur de l'article, Laurent Léger, selon elle "un intime de Mme (Anne) Hidalgo", la maire de Paris à laquelle elle s'oppose régulièrement dans la capitale. "Je suis habituée, je dépose plainte", a-t-elle lancé.
Patrimoine de 5,6 millions d'euros
Selon Libération, la dernière déclaration de Rachida Dati, publiée par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) en juin 2024, fait état d'un patrimoine de "quelque 5,6 millions d'euros sous forme de biens immobiliers en France et au Maroc, comptes courants, assurances-vie ou produits d'épargne".
Mais aucune mention de bijoux, alors que les responsables politiques sont tenus de les déclarer lorsque leur valeur individuelle dépasse les 10.000 euros. La HATVP peut saisir la justice si elle décèle une intention frauduleuse ou une omission substantielle.
Rachida Dati est par ailleurs visée par une information judiciaire dans un autre dossier, de corruption, aux côtés de l'ex-patron de Renault/Nissan Carlos Ghosn. Le parquet national financier (PNF) a demandé qu'elle soit jugée pour corruption et trafic d'influence, dans un réquisitoire dont l'intéressée a demandé la nullité en mars.