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Raphaël Glucksmann expulsé d'une manifestation: qui sont les responsables?

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Expulsé de la manifestation du 1er-Mai à Saint-Étienne, Raphaël Glucksmann, la tête de liste Parti socialiste-Place publique aux élections européennes, a pointé la responsabilité de La France insoumise. Le parti a nié toute implication.

Raphaël Glucksmann bousculé, chahuté, insulté et finalement empêché de participer au défilé du 1er-Mai, à Saint-Étienne. La tête de liste Parti-socialiste-Place Publique aux élections européennes avait initialement décidé de défiler dans cette ville pour soutenir les salariés de l'enseigne Casino. Mais en voulant se greffer au cortège, il a été ciblé par des jets de peintures, de cannettes, et des insultes.

Officiellement, seules deux organisations assument d'avoir empêché à la tête de liste socialiste d'accéder à la manifestation: les Jeunesses communistes de la Loire, qui ont publié la photo d'une banderole "Glucksmann dégage" sur X (ex-Twitter), ainsi qu'un syndicat étudiant affilié à la CGT.

La France insoumise impliquée?

Outre ces revendications, sur les images, on aperçoit aussi des drapeaux de La France insoumise. "Il était prévisible que la présence de Raphaël Glucksmann soit perçue comme une provocation", dit même une député LFI de Saint-Étienne. Plusieurs participants assurent d'ailleurs à RMC qu'elle a encouragé des manifestants à l'écarter. Raphaël Glucksmann parle, lui, d'une "cinquantaine d'énergumènes" dont certains appartenant à LFI selon lui.

"Certains, qui se disent de gauche et qui exhortent au bruit et à la fureur, sont irresponsables et dangereux. Rien, ni personne, malgré la violence verbale et parfois la violence physique, ne pourra nous empêcher de célébrer les luttes des travailleurs en ce 1er mai", a réagi la tête de liste PS-Place publique, en meeting à Villeurbanne.

L'implication des insoumis a immédiatement été contestée par le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon, se déclarant "pas d'accord avec l'exclusion de Raphaël Glucksmann" lors de son discours en marge de la manifestation à Paris.

La tête de liste Manon Aubry a aussi décroché son téléphone, déplorant auprès des socialistes les actions. Mais "La France insoumise est prise à son propre piège de la radicalisation", analyse un élu socialiste, convaincu que le mouvement est désormais dépassé par une partie de sa base.

Invité du "Face à face" sur RMC-BFMTV, ce jeudi, Bruno Le Maire a lui aussi dénoncé les actions de LFI "depuis des semaines et des mois", un parti "devenu intolérant et islamiste" selon le ministre de l'Économie et des Finances. Gabriel Attal, le Premier ministre, a lui aussi condamné les violences: "La politique, ça doit toujours se faire dans le respect de l'intégrité des personnes".

Cyprien Pézeril (avec T.R.C.)