Référendum ADP: le gouvernement joue-t-il le jeu?

Le recueil de soutiens pour l'organisation d'un référendum d'initiative partagée sur la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP) patine. Moins de 560.000 signatures selon les derniers comptages indépendants.
Plus d'un mois après son lancement et 231 jours avant sa clôture le 13 mars 2020, la collecte prend du retard après un très bon démarrage, malgré les critiques concernant le site internet mis en place par les pouvoirs publics. Pour être organisé, le RIP sur ADP doit recueillir 4,7 million de signatures soit 10% du corps électoral.
Les parlementaires de tous bords engagés dans la campagne sur le référendum dénoncent un manque d'information de la part du gouvernement.
"Dans les territoires ruraux, personne n'a entendu parler de ce référendum"
"Le gouvernement ne joue pas le jeu. Dans les territoires ruraux, personne n'a entendu parler de ce référendum", tempête un député insoumis. "Il va falloir qu'on se débrouille nous-même, avec les syndicats et les associations."
Depuis quelques jours, les élus socialistes et une partie des Républicains distribuent des tracts écument les marchés et les plages avec leur tablette pour faire signer les vacanciers.
Le CSA et le ministère de l'Intérieur pas décidés à publier des messages d'information dans les médias
Mardi, une délégation de députés a été reçu par le Conseil supérieur de l'Audiovisuel puis le ministre de l'Intérieur. Objectif: demander un comptage des signatures quotidien et non plus mensuel et la diffusion de messages informatifs dans les médias. Ils sont ressortis bredouilles.
"On est dans une zone d'ombre. La loi sur ce référendum ne prévoit rien en terme d'information des citoyens", se désole Boris Vallaud le porte parole des députés socialistes.
La rentrée sera déterminante, poursuit un député Les Républicains. Plusieurs meetings communs sont prévu pour remotiver les troupes. A Créteil et à Toulouse notamment.