Réforme des retraites: les Sénateurs promettent des débats sereins

Gérard Larcher, président du Sénat, à Paris, le 13 octobre 2020 - Bertrand GUAY © 2019 AFP
C'est reparti pour le débat sur la réforme des retraites. A partir de ce jeudi après-midi, les 348 sénateurs ont rendez-vous dans l'Hémicycle du Palais du Luxembourg pour entamer les débats sur la réforme des retraites. Ils vont durer 11 jours, de suite, samedis et dimanches compris. La droite et les centristes ont la majorité, la gauche va s'opposer.
Dans un entretien accordé au Figaro, Gérard Larcher affirme vouloir faire le "maximum" en son pouvoir pour que le Sénat aille "au bout" de l'examen du projet de loi.
En attendant, chaque camp affûte ses armes, mais ce qui est à peu près sûr, c'est que rien ne va ressembler à ce qu'on a connu à l'Assemblée nationale. Au Sénat, c'est le retour du classique "droite contre gauche". D'un côté, la majorité, composée des LR et centristes, et de l'autre des socialistes écologistes, communistes.
Et dans les deux camps, on entend les mêmes intentions: un débat serein, respectueux, sur le fond, sans psychodrame. "Ce que l'Assemblée n'a pas su offrir", raille un sénateur.
Le controversé article 7 voté après la mobilisation du 7 mars?
Débattre... et voter ! Sur l'article 7 notamment, qui instaure les 64 ans. La gauche voudrait l'examiner après les mobilisations de mardi prochain. Le président du groupe socialiste Patrick Kanner affirme même avoir obtenu l'accord tacite de la majorité.
"Il y a un 'gentleman agreeement' (accord) qui devrait permettre de laisser les Français s'exprimer en premier. A partir de là, nous saurons tous quelle est la volonté du peuple en la matière et nous la porterons car nous sommes contre cette réforme", explique-t-il.
Avec un pays à l'arrêt, la discussion aura une tout autre dimension, espère la gauche. Mais à droite, la priorité sera surtout d'avancer... pour aller au bout du texte, parvenir à un vote sur l'ensemble de la réforme, avant le 12 mars, date butoir. L'arbitre sera le président du Sénat Gérard Larcher, qui contrairement à l'Assemblée a des armes pour accélérer le débat. Et il n'exclut pas de les utiliser, en cas d'obstruction