Régionales: pourquoi les sondages se sont trompés

Les résultats du premier tour des élections régionales diffèrent assez fortement des prévisions.

Si le grand vainqueur du scrutin est l'abstention, les grands perdants sont bien les instituts de sondage. De nombreux ratés ont été constatés. Le Rassemblement national n'est arrivé en tête qu'en PACA alors que les sondeurs donnaient le parti vainqueur dans 6 régions sur 13. Dans les Hauts de France, Sébastien Chenu du Rassemblement national a obtenu 10 points de moins que prévu par les sondages (34% contre 24.37%).

L'abstention également est bien plus forte que les 60% annoncés dans les sondages avant le scrutin: elle dépasse les 65% dans neuf des treize régions métropolitaines, un record historique.

Plusieurs élus se sont félicité d'avoir déjoué les sondages comme Renaud Muselier. "Quelle claque aux commentateurs et aux sondeurs", a lancé Rachida Dati.

L'abstention a été sous-estimée et le vote front national largement surestimé

"On n'a pas assez anticipé", confie un analyste dans un institut de sondage, les erreurs de calculs des sondeurs ont été causé par ce que certains appelle un "effet de politesse" beaucoup de sondés, et surtout les sympathisants RN, ont répondu poliment dans les questionnaires en ligne qu'ils avaient une grande certitude d'aller aux urnes alors que, finalement, ils n'y sont pas allés.

Résultat: la participation est amplifiée, les pourcentages pour chaque liste faussées, plus le nombre de votants est restreint, plus il est facile de se tromper nous explique-t-on.

Les méthodes actuelles n'ont pas permis de mesurer précisément l'intention de vote le panel n'était peut être pas bien choisi nous dit ont dans chez des concurrents.

Une remise en question, nécessaire mais pas d'électrochoc non plus à l'approche de la présidentielle (dans les pratiques de ces entreprises de l'opinion sûres que la participation sera plus élevé et que leurs sondages tomberont justes comme en 2017.

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Nicolas Traino (avec J.A.)