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Régionales: quand Christian Estrosi met Marion Maréchal-Le Pen et les islamistes dans le même sac

Christian Estrosi, jeudi 3 décembre, en meeting à Marseille avant le premier tour des Régionales, dimanche.

Christian Estrosi, jeudi 3 décembre, en meeting à Marseille avant le premier tour des Régionales, dimanche. - Bertrand Langlois - AFP

Pour son dernier meeting avant le premier tour des régionales, ce dimanche 6 décembre, Christian Estrosi, tête de liste Les Républicains en PACA, a une nouvelle fois ciblé sa rivale du Front National, Marion Maréchal-Le Pen, donnée en tête des intentions de vote dans les derniers sondages.

Il ne pense qu'à elle et c'est presque une obsession. C'est plus que jamais l'ennemi à abattre. A trois jours du premier tour des élections régionales, la tête de liste Les Républicains en PACA, Christian Estrosi, a une nouvelle fois attaqué Marion Maréchal - Le Pen. La candidate du Front National, qui arrive en tête des intentions de vote dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur dans les derniers sondages, est même mise dans le même sac que les islamistes radicaux.

En cause : la volonté de la jeune candidate frontiste de couper les subventions au Planning familial dans la région. "Aujourd'hui, les femmes de cette région ont deux ennemis. D'un côté, ceux qui veulent leur imposer la charia, la lapidation et la soumission absolue. Et de l'autre, ceux qui, comme au Front National, veulent les déposséder de leurs droits, au nom d'une idéologie moyenâgeuse qui veut que la femme ne puisse pas disposer librement d'elle-même", a asséné Christian Estrosi à ses militants et sympathisants, jeudi soir à Marseille lors de son dernier meeting avant le premier tour.

"C'est la pire de toutes"

Marion Marécha-Le Pen ? "C'est la belle ingénue, elle est si mignonne… et c'est la pire de toutes. Elle est pire que la tante et le grand-père. Elle est dure, elle est violente", ose même Renaud Muselier, tête de liste des Républicains dans les Bouches-du-Rhône, au micro de RMC.

Dans son combat, le député-maire de Nice a pu compter sur le soutien du maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, qui a appelé ses troupes à faire encore plus contre le Front National. "Chers amis, il faut encore se mobiliser davantage parce qu'il faut convaincre nos concitoyens que la voie de l'extrémisme est à l'opposé du chemin de l'avenir. Elle isolerait notre région du reste de l'Europe et au plan national. Ne prenons pas ce risque !", a-t-il exhorté.

Une militante : "Je lui conseille plutôt de nous rejoindre"

A n'en pas douter, Les Républicains craignent leur adversaire du FN. Mais plutôt que de lui tirer dessus, certains, comme Annie, militante de droite de longue date, préférerait l'avoir dans leur camp. "Marion Maréchal - Le Pen a la vie devant elle, et elle va apprendre que dans le parti où elle est, elle n'est pas dans le bon endroit. Elle mérite mieux. Dans son parti, il y a des choses que nous disons aussi, donc elle a des idées qui sont un peu les nôtres. Je lui conseille plutôt de nous rejoindre". Comme il est de coutume, le meeting de Marseille s'est terminé par une Marseillaise. "Le jour de gloire est arrivé", chante Christian Estrosi, en espérant que ses attaques feront mouche dans les urnes dimanche.

Philippe Gril avec Lionel Dian