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Renaissance souhaite "alléger le fardeau" sur le travail et envisage un référendum, annonce Gabriel Attal

Le Premier ministre sortant Gabriel Attal réagit lors de la cérémonie de passation de pouvoir à l'hôtel Matignon à Paris, le 5 septembre 2024.

Le Premier ministre sortant Gabriel Attal réagit lors de la cérémonie de passation de pouvoir à l'hôtel Matignon à Paris, le 5 septembre 2024. - STEPHANE DE SAKUTIN / POOL / AFP

Sur France 2 ce mercredi 29 janvier, Gabriel Attal a annoncé que le parti Renaissance préparait “un projet pour alléger le fardeau sur le travail” et envisageait un referendum.

Le parti Renaissance va élaborer une proposition pour alléger "le fardeau fiscal qui pèse aujourd'hui sur le travail" et entend le voir soumis au référendum s'il n'y a pas d'accord au Parlement, a annoncé mercredi le secrétaire général du parti, Gabriel Attal.

"On a engagé aujourd'hui même avec le parti Renaissance - et évidemment toutes celles et ceux qui voudront y contribuer pourront le faire - précisément un travail de trois mois sur ce sujet-là. Et dans trois mois, on présentera une proposition. Et moi, si elle ne peut pas être adoptée au Parlement, ce que je crois profondément, c'est qu'il faut qu'elle puisse être soumise à référendum aux Français", a déclaré l'ancien Premier ministre sur France 2.

"Il faut complètement changer de système"

"Notre modèle social, il repose sur qui? Sur les travailleurs". Et ce "système" est "à bout de souffle". "Il faut complètement changer de système, renverser la table pour remettre le travail tout en haut. Parce qu'aujourd'hui, le travail, il est plus taxé que tout, il est taxé plus que les allocations chômage, il est taxé plus que l'héritage des multimillionnaires, il est taxé plus que le capital, il est taxé plus que les retraites", a argumenté Gabriel Attal.

"On doit arriver à un nouveau système où on allège le fardeau qui pèse sur les épaules des travailleurs et de ceux qui travaillent et qui permet donc de financer notre protection sociale tout en redonnant du salaire, du pouvoir d'achat à ceux qui travaillent (...) en rééquilibrant certaines fiscalités et en faisant aussi des économies", a-t-il ajouté.

"Et j'ajoute une chose dans ce qu'on doit à mon avis faire évoluer: c'est aussi le sens du travail et son organisation": "vouloir une France du travail, ce n'est pas simplement dire ‘travailler plus’, ‘travailler plus’, ‘travailler plus’. C'est aussi permettre de travailler différemment", a poursuivi Gabriel Attal, qui avait fait expérimenter la "semaine en quatre jours" dans l'administration quand il était à Matignon.

"Si on considère que pendant deux ans, il ne peut plus rien se passer dans le pays, qu'il n'y aura plus de réformes dans le pays notamment pour favoriser l'activité économique et l'innovation, ce ne sera pas deux années de perdues, ce sera les cinquante prochaines années de perdues quand on voit les révolutions en cours, notamment dans l'intelligence artificielle", a mis en garde Gabriel Attal, élu secrétaire général de Renaissance début décembre après s'être emparé de la présidence du groupe macroniste Ensemble pour la République à l'Assemblée en juillet.

C.A avec AFP