RMC
Politique

Retraites: ce qu'il faut attendre de la rencontre entre Elisabeth Borne et l'intersyndicale

placeholder video
La rencontre entre la Première ministre, Élisabeth Borne, et les syndicats, permettra-t-elle de faire avancer le débat sur la réforme des retraites ce mercredi? Rien n'est moins sûr tant les deux camps semblent camper sur leurs positions. Certaines voix s'élèvent même pour assurer que cette réunion pourrait tourner court.

Avant une nouvelle journée de mobilisation jeudi, et après avoir consulté mardi les chefs de partis de gauche, ce sont tous les représentants de l'intersyndicale qui vont être reçus par Élisabeth Borne à partir de 10h ce mercredi à Matignon. Une première depuis la présentation de la réforme des retraites. Officiellement, l'ordre du jour est ouvert. Mais pour le gouvernement, pas question de mettre la réforme en pause.

Du côté des syndicats, on tente d'allier unité et fermeté face à l'inflexibilité du gouvernement. Une fois n'est pas coutume, l'intersyndicale n’a pas pris la parole mardi, après plus d'une heure d'échange pour adopter une position commune face à la Première ministre.

Les numéros 1 ont préféré s'éclipser discrètement. "On réserve nos effets", confie l'un d'entre eux, qui loue "une bonne ambiance et une très bonne entente" entre les syndicats, soucieux de préserver l'unité avant la rencontre avec la première ministre.

Une réunion finalement très courte?

"On va à Matignon pour réaffirmer notre fermeté sur le retrait des 64 ans", explique un cadre de la CFDT. Mais face à l'intransigeance du gouvernement, la réunion risque de se transformer en dialogue de sourds. "Je n'ai pas envie qu'on soit les faire-valoir d'une opération de communication", craint une figure d'une fédération de cheminots.

“Mais si tous les syndicats claquent la porte au même moment et dénoncent la surdité d'Élisabeth Borne, ça peut remettre des Français dans la rue demain", ajoute-t-il.

La toute nouvelle secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a déjà prévenu: "Le rendez-vous à Matignon risque d'être très rapide". Du côté de Matignon, on indique qu'avec cette réunion, il s'agit surtout de "semer pour la suite". 

Victor Joanin et Sébastien Krebs avec Guillaume Descours