Retraites: Nathalie Appéré, maire de Rennes, réclame "un message d’apaisement" d'Emmanuel Macron

La ville de Rennes "saccagée". Déjà confrontée aux violences en marge des manifestations contre la réforme des retraites, elle a été le théâtre de nouvelles dégradations ce week-end. "Il y a de l’écœurement, de la peur, de l’inquiétude, dénonce la maire de Rennes, Nathalie Appéré (PS) dans 'Apolline Matin' ce lundi sur RMC et RMC Story. Ce week-end, le centre-ville de Rennes a été littéralement saccagé par des groupes violents qui s’en prennent aux forces de l’ordre, qui ont détruit des vitrines, pillé des magasins, dégradé du mobilier urbain de manière très conséquente, qui ont tenté d’allumer des incendies sur plusieurs bâtiments publics. La question que les Rennais se posent, c’est jusqu’où ira cette folie destructrice qui est le fait de groupes radicaux violents?"
"Il existe depuis longtemps à Rennes des groupes radicaux qui peuvent être rejoints par des activistes qui viennent de l’ensemble du territoire national, ajoute la maire de Rennes. Les services de renseignements font leur travail. Le procureur de la République a annoncé l’ouverture de multiples enquêtes, pour permettre à la police judiciaire d’identifier, d’interpeller, et à la justice de condamner fermement. Je considère qu’on est bien là sur de l’association de malfaiteurs, de la criminalité en bande organisée. Il ne faut pas avoir la main qui tremble face à ces groupes qui n’ont strictement rien à voir avec le mouvement social. Ils prospèrent certes sur les colères, mais ce sont des groupes radicaux qui veulent s’en prendre à la démocratie. Les dégradations sont très importantes. Le préjudice est très conséquent."
"Le premier message d’apaisement serait évidemment de retirer cette réforme des retraites"
Nathalie Appéré espère qu'Emmanuel Macron saura trouver les mots pour calmer les esprits ce lundi soir, lors de son allocution. "Je souhaite que le président de la République puisse avoir ce soir un message d'apaisement. Le premier message d’apaisement serait évidemment de retirer cette réforme des retraites qui est injuste et brutale. La colère et la peur sont exacerbées par la perception de cette réforme brutale et en même temps par la brutalité et le mépris avec la manière dont le pouvoir est exercé aujourd’hui. Au vu de cette inquiétude, il me parait important que le président puisse apaiser véritablement."