Richard Ferrand élu président LREM à l'Assemblée: "Comment ce gouvernement peut accepter cela?"

L'ex-ministre de la Cohésion des territoires, mis en cause dans une affaire immobilière, a été élu ce samedi président de La République en marche à l'Assemblée nationale. Une décision qui n'est pas du goût de tous.

L'ex-ministre Richard Ferrand a été élu, ce samedi, président du groupe La République en marche par les députés réunis en séminaire à la résidence du président de l'Assemblée nationale.

Seul candidat, cet ex-socialiste, rallié de la première heure à Emmanuel Macron, a été élu à main levée, moins deux abstentions, a précisé une source parlementaire.

L'ex-ministre de la Cohésion des territoires, mis en cause dans une affaire immobilière, a quitté le gouvernement sur demande du président de la République pour briguer ce poste stratégique de pilotage d'un groupe de 308 membres. 

"Bonjour l'image qui est donnée!"

Pour Thierry Mariani, membre du Bureau Politique Les Républicains, et ancien ministre des Transports, cette décision est inadmissible:

"D’abord être président d’un groupe, surtout un groupe majoritaire à l’Assemblée, ce n’est pas un rôle secondaire. C’est imposer la discipline dans un parti, montrer l’exemple… Quand on est disqualifié pour être dans un gouvernement, on est à mon avis aussi disqualifié pour être le président du principal groupe de la majorité. Franchement, comment ce gouvernement, qui met la morale au premier plan, peut accepter cela? Il n’est pas assez bien pour être ministre, mais il est assez bien pour être le président du principal groupe qui se veut exemplaire. Bonjour l’image qui est donnée!", réagit-il sur RMC. 

L'élection de cette cheville ouvrière d'En marche ne semblait pas faire de doute. "C'est le seul qu'on connaît tous et qui nous connaît tous", a résumé un jeune élu, Gabriel Attal. Une autre, Marie Lebec, a pointé sa connaissance de "la vie parlementaire" utile pour "encadrer" moult novices.

Le chef du groupe, poste stratégique, doit s'assurer que la majorité applique le programme présidentiel, tout en gérant les revendications des troupes.

Elisa Bertholomey avec Alexandra Milhat et AFP