Sandrine Rousseau répond à Fabien Roussel et estime que le travail est "une valeur de droite"
La députée EELV Sandrine Rousseau a une nouvelle fois croisé le fer jeudi avec le communiste Fabien Roussel, estimant que la "valeur travail", qu'il a défendue lors de la Fête de l'Humanité, est "quand même une valeur de droite".
"Partage du temps de travail, diminution du temps de travail, semaine de 4 jours, sur ça j'aurais suivi, mais mettre le travail comme unique valeur de la gauche, ça n'est pas possible et particulièrement pour un communiste", a critiqué sur Franceinfo l'écoféministe.
"Je rappelle quand même que Marx dénonçait l'exploitation des salariés et le fait que les chefs d'entreprise faisaient des plus-values sur le travail", a-t-elle ajouté. "On a un droit à la paresse, on a un droit à la transition des métiers, on a le droit aussi de faire des pauses dans sa vie, et surtout, il nous faut retrouver du temps, le sens du partage et la semaine de 4 jours", a plaidé Sandrine Rousseau. "Là on n'est pas du tout là dedans, la valeur travail, pardon, c'est quand même une valeur de droite", a-t-elle asséné.
Selon elle, "la société écologique, c'est une société de ralentissement, c'est une société où on prend du temps, c'est une société où on a le droit de changer d'avis, où on ne s'enferme pas toute la vie dans des carrières qui abîment le corps et qui fait qu'on arrive à 60 ans en étant déjà malade".
"Ce n'est pas une société où on accélère, où on travaille plus pour gagner plus, pour se payer encore quelque chose de plus à acheter, non on ralentit, on se pose, on prend le temps du lien, on prend le temps du soin et on prend le temps en fait d'être heureux aussi dans cette vie", a-t-elle plaidé.
Roussel: "Je ne regrette surtout pas d'avoir ouvert ce débat"
Le patron et ancien candidat à la présidentielle du PCF, Fabien Roussel, avait déclaré vendredi à la fête de l'Humanité que "la gauche doit défendre le travail et ne pas être la gauche des allocations et minimas sociaux", déclenchant une pluie de critiques au sein de la Nupes.
"Je ne regrette surtout pas d'avoir ouvert ce débat", a assuré jeudi le secrétaire national, depuis Moulins où s'ouvrent les journées parlementaires du PCF. "Il faut qu'on pousse le débat jusqu'au bout. J'ose croire que nous sommes tous d'accord pour construire une société du travail et d'un travail qui nous épanouit", a-t-il expliqué à l'AFP.
Sandrine Rousseau et Fabien Roussel avaient déjà polémiqué fin août après les propos de la députée écologiste sur le barbecue "symbole de virilité", le leader communiste s'offusquant qu'on parle "du sexe des escalopes".