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Sarkozy demande "hauteur et dignité" dans l'affaire DSK

Nicolas Sarkozy a demandé mardi "hauteur" et "dignité" aux dirigeants de sa majorité face à l'affaire visant Dominique Strauss-Kahn. /Photo prise le 5 mai 2011/REUTERS/Philippe Wojazer

Nicolas Sarkozy a demandé mardi "hauteur" et "dignité" aux dirigeants de sa majorité face à l'affaire visant Dominique Strauss-Kahn. /Photo prise le 5 mai 2011/REUTERS/Philippe Wojazer - -

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a demandé mardi "hauteur" et "dignité" aux dirigeants de sa majorité face à l'affaire visant Dominique...

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a demandé mardi "hauteur" et "dignité" aux dirigeants de sa majorité face à l'affaire visant Dominique Strauss-Kahn, ont déclaré deux de ses responsables à Reuters après leur petit-déjeuner hebdomadaire avec le chef de l'Etat à l'Elysée.

Le président français s'est jusqu'ici abstenu de la moindre réaction publique à l'arrestation et l'inculpation à New York du directeur général du Fonds monétaire international (FMI), accusé d'agression sexuelle.

"Travail, sang froid, courage, unité et j'ajouterais dignité, c'est la ligne de conduite de la majorité", a-t-il déclaré selon un participant.

"La préoccupation des gens, c'est leurs difficultés dans la vie quotidienne. Nous devons conduire le pays. Nous sommes des rocs de solidité", a ajouté Nicolas Sarkozy selon la même source. "Je ne le pense pas que depuis ce week-end. Il faut suivre cette ligne. Nous avons un travail à faire."

Il a alors énuméré les réformes en cours de préparation et la présidence française du G8 et du G20, qui doit se pencher sur la gouvernance mondiale.

Selon un autre participant à la réunion, l'affaire Strauss-Kahn n'a été que très brièvement évoquée.

"La tonalité est que chacun doit rester dans une ligne de hauteur et de dignité", a-t-il, lui aussi, rapporté.

Nicolas Sarkozy avait soutenu en 2007 la nomination à la tête du FMI de l'ancien ministre socialiste des Finances, sur lequel il misait pour faire progresser ses propositions de réforme de la gouvernance et de la régulation financière mondiales.

Dominique Strauss-Kahn apparaissait cependant depuis quelques mois également comme son principal adversaire potentiel pour l'élection présidentielle de 2012.

Emmanuel Jarry, édité par Sophie Louet

REUTERS