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Ségolène Royal, le retour

« Le réveil de la politique » du lundi au vendredi à 5h50 sur RMC, avec Véronique Jacquier

« Le réveil de la politique » du lundi au vendredi à 5h50 sur RMC, avec Véronique Jacquier - -

Finie la cure de silence médiatique, Ségolène Royal est de retour en campagne. Invisible ces dernières semaines, la Présidente de la Région Poitou-Charentes revient, plus que jamais déterminée à remporter les primaires socialistes.

On se demandait où elle était passée : ses dernières semaines, Ségolène Royal avait disparu des écrans radars. Mais la candidate aux primaires socialistes a terminé sa cure de silence médiatique. La semaine dernière, elle n’avait fait qu’une seule télévision. Mais sur ses réseaux sociaux Facebook et Twitter, elle est très active, n’hésitant pas à poster plusieurs twitts par jour ! D’ailleurs sur ses comptes, la Présidente Poitou-Charentes parle un peu de tout : des emplois supprimés dans les écoles, aux entreprises du CAC 40 qui font des profits... Elle commente même un reportage qui lui a été consacré sur France 2 dimanche soir, avec ces mots : « Des images tranquilles sur un marché, pour dire "elle est quasi morte". Ils vont être déçus… ». Ses analyses et ses commentaires sont limités mais cela a l'avantage d'éviter les questions qui fâchent, notamment sur les primaires ou sur le projet du PS.

Plus que jamais en campagne

Ségolène Royal est plus que jamais en campagne. Mais cette fois-ci, pas sur le devant de la scène : désormais tout se trame en coulisse. Chaque mardi matin, elle participe à un conseil politique, avec six fidèles, dans un restaurant parisien (parce que ses nouveaux locaux dans le 3e arrondissement de Paris ne sont pas encore prêts). Sa détermination est intacte pour gagner les primaires socialistes. « Je n'abandonne jamais », déclare-t-elle. Chaque semaine, la candidate aux primaires part en campagne, à la rencontre des Français. Mais ses déplacements se font dans la discrétion, sans micro et sans caméra. A la façon "qui m'aime me suive !". Elle a également réactivé son réseau de militants au sein de son mouvement "Désir d'Avenir", qui comptabilise 9 300 membres. Son site lui sert de véritable laboratoire pour tester ses idées. Pas question de laisser à Martine Aubry le leadership des propositions : elle devrait faire des annonces tonitruantes au moment de la primaire socialiste au mois d'octobre.

Remonter la pente des mauvais sondages

On se demande quand même si au sein du PS, la candidate a vraiment les moyens humains et politiques de ses ambitions. Cruauté de la vie politique : même s’il lui reste un carré de fidèles, elle a disparu des écrans radars pour les ténors socialistes. En coulisse, les proches d'Aubry et de Strauss-Kahn la surveillent juste d'un œil. « Elle est dans une bataille de survie », avance un socialiste. Mais elle reste quand même pugnace, puisque c'est souvent elle qui décroche le téléphone afin d’obtenir la signature des élus nécessaire pour la primaire socialiste. Cependant, ses ambitions butent sur de mauvais sondages. Elle n'obtiendrait que 11% à la primaire PS contre 32% pour Dominique Strauss-Kahn, 15% pour Martine Aubry et 14% pour François Hollande. Sacré camouflet pour l'ancienne candidate à la présidentielle qui a connu l'état de grâce parmi les militants en 2007... Alors pour remonter la pente, la candidate socialiste a décidé de représenter la "France qui souffre". « Elle a de l'empathie et de l'espérance », confie l'une de ses proches. C'est vrai qu'il n'y a que la foi qui sauve. Mais elle nous fait le même coup qu'en 2007 : être la madone qui lutte contre les difficultés sociales. Le problème c’est qu’elle est justement prisonnière de cette image. On voit bien que la mayonnaise ne prend pas, et l'histoire se répète rarement...

Ecoutez le « Réveil de la politique » de ce mardi 19 avril sur RMC avec Véronique Jacquier et Fabien Crombé :

Véronique Jacquier