SNCF : la mémoire au service du business

« Le Parti pris » d'Hervé Gattegno, c'est tous les matins à 7h50 sur RMC du lundi au vendredi. - -
Car ce n'est pas parce qu'il a été touché par la grâce que Pepy, par ailleurs un patron très estimable, fait de telles déclarations. Non, c'est parce que la SNCF est en lice pour vendre des TGV aux États-Unis et qu'elle fait l'objet, là-bas, de plusieurs procès de la part des enfants de déportés. Des élus américains ont même exigé que les entreprises qui ont collaboré d'une façon ou d'une autre avec les nazis présentent des excuses.
Donc, cette repentance est plutôt opportune, d'autant que, comme l'a souligné Serge Klarsfeld, la SNCF n'avait pas le choix. Une fois la culpabilité de l'État reconnue, il n'est pas besoin de diviser la responsabilité entre toutes les entités d'État. L'entreprise en tant que telle n'était pas associée à cette horreur, pas plus que les compagnies aériennes américaines ne le sont au 11-Septembre... Au nom de quoi les salariés de la SNCF d'aujourd'hui devraient-ils porter le poids de ce passé terrible, si ce n'est au nom d'impératifs commerciaux ?