Taxation des milliardaires: La France va "soutenir les négociations" au sein de l'UE, assure David Amiel

La France veut «accélérer» les négociations internationales en vue de la mise en place d'une taxation minimale des milliardaires, avait affirmé le ministre de l'Économie Bruno Le Maire mercredi. Le député Renaissance a confirmé ce samedi sur RMC que la France allait "soutenir" les négociations" au sein de l'UE.
"Si on veut être efficace dans la lutte contre les inégalités et contre la mondialisation sauvage, il faut agir au niveau européen", assure le député.
Taxation des millardaires à 2%?
Alors taxer qui et comment? "Ca fait partie des questions qui doivent être débattues avec nos partenaires, on ne peut pas le faire tout seul", répond le député, qui affirme qu'"augmenter la fiscalité dans son coin", c'est s'assurer que les personnes concernées "iront ailleurs". Un argument que le député reprend pour répondre à ceux qui souligneraient qu'Emmanuel Macron avait supprimé l'ISF lors de son premier quinquennat.
L'économiste français Gabriel Zucman a présenté jeudi aux ministres des Finances du G20 une proposition de taxation minimale des "super-riches" qui, selon ses calculs, pourrait rapporter 250 milliards de dollars. "Une proposition concrète serait que les milliardaires payent chaque année au moins l'équivalent de 2% de leur fortune en impôts sur le revenu" a t-il estimé auprès de l'AFP.
"Il faut qu'on puisse avoir des règles communes au niveau européen pour lutter contre les dispositifs d'optimisation fiscale", prône David Amiel
Sur RMC, David Amiel répond "qu'il y a plusieurs propositions sur la table". "Il faut avoir le même critère dans tous les pays. Il faut lancer la négocation, la France va les soutenir et il faut qu'au niveau européen, on puisse aller vite", martèle-t-il.
Interrogé sur la faisabilité d'un impôt européen ou mondial sur le patrimoine, David Amiel se veut optimiste : "Au niveau européen, nous avons mis en place la taxe carbone et l'impôt minimum sur les sociétés (à 15%, NDLR). Tout le monde nous disait que c'était impossible", poursuit-il.
"Il faut qu'on puisse avoir des règles communes au niveau européen pour lutter contre les dispositifs d'optimisation fiscale", résume ainsi le député.
La taxation des milliardaires notamment pour financer la transition écoligique est l'une des mesures réclamées par la gauche, maias celle-ci est "radicalement hostile", le vice-président Renaissance. "Ils prétendent qu'en France, on pourrait faire la loi tout seul dans notre coin ce qui conduirait à un désastre économique", selon lui.