"Tôt ou tard, il faudra construire sans lui": Mélenchon absent de l'université d'été LFI, élus et militants positivent

Pour sa rentrée à Toulouse, la France insoumise n'est pas au grand complet avec une absence de marque, celle de Jean-Luc Mélenchon. Le député des Bouches-du-Rhône et ancien candidat à l'élection présidentielle sèche l'université d'été de son mouvement, qui doit durer jusqu'à dimanche.
Le leader insoumis est retenu en Amérique du Sud où il doit rencontrer l’ancien président Lula, actuellement en prison. L’occasion pour les cadres du mouvement de montrer que la France Insoumise peut "fonctionner" sans lui.
Une absence qui s'inscrit dans une prise de recul plus large du chef de file des insoumis. Après le faible score de LFI aux européennes, Mélenchon avait commencé à déléguer à sa garde rapprochée, en nommant les députés Adrien Quatennens et Mathilde Panot respectivement coordinateur du mouvement et vice-présidente du groupe LFI à l'Assemblée.
"Petit à petit on construit une France insoumise sans lui. Je pense que c'est plutôt une bonne nouvelle"
Une absence remarquée mais pas forcément regrettée. Vincent, militant du mouvement, est un peu déçu mais regarde l'avenir.
"J'étais un peu triste, mais tôt ou tard il faudra construire sans Jean-Luc. Donc petit à petit on construit une France insoumise sans lui. Je pense que c'est plutôt une bonne nouvelle."
"Son image est écornée", concède un élu
En son absence, tous les regards sont tournés vers son poulain, Adrien Quatennens, nouveau coordinateur du mouvement, l’occasion de montrer que la relève est assurée.
"Ca nous offre l'occasion de faire cette démonstration", explique le député du Nord. "Jean-Luc dit depuis un moment qu'il y a des équipes qui savent faire tourner la boutique sans qu'un chef omniprésent soit obligé d'être tout le temps là. Il explique également qu'il ne s'occupe plus nécessairement des affaires courantes du mouvement. Il est absent, vous n'y êtes pas habitués, nous non plus, mais ça fonctionne"
Mais en privé, des cadres avouent que l’absence de Jean-Luc Mélenchon n’est pas une mauvaise chose. "Son image est écornée", concède un élu, certains redoutent déjà la comparution du leader, fin septembre, devant le tribunal, pour sa réaction lors des perquisitions au siège du mouvement l’an dernier.