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Un dernier conseil des ministres « émouvant »

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Nicolas Sarkozy a présidé son dernier conseil des ministres ce mercredi matin à l’Élysée. 1h15 de réunion pour faire le bilan du quinquennat et souhaiter bonne chance à son successeur, François Hollande. Selon un participant, Nicolas Sarkozy « a eu beaucoup d'émotion ».

Le président de la République a tenu son dernier conseil des ministres ce mercredi matin au palais de l’Elysée. Un moment « émouvant » au cours duquel Nicolas Sarkozy a souhaité « bonne chance » à son successeur François Hollande, ont indiqué à la sortie plusieurs ministres, après environ 1h15 de réunion.

Une entrée par la grande porte

Pour ce rendez-vous historique et nostalgique, Nicolas Sarkozy est arrivé, une fois n'est pas coutume, à la présidence par la grande porte, déposé au pied du perron à 9h25 par sa voiture blindée de fonction, soit 35 minutes avant le début du conseil. Dossiers sous le bras, il a adressé un bref salut à l'un des huissiers et s'est engouffré dans l'ascenseur qui le mène jusqu'à son bureau au premier étage du palais.
François Fillon, qui d'ordinaire rejoint le chef de l'Etat une demi-heure avant le début du Conseil pour un entretien en tête-à-tête, n'est arrivé qu'à 9h45 et l'a immédiatement rejoint dans son bureau. Le ballet des voitures officielles lui a succédé, déversant tour à tour les 32 ministres et secrétaires d'Etat du gouvernement. Parmi les premiers arrivés, Jeannette Bougrab (Jeunesse), Pierre Lellouche (Commerce extérieur) et Bruno Le Maire (Agriculture).

« Une campagne dure, une sortie digne »

Après avoir expédié les dernières affaires courantes - divers projets de lois qu'il reviendra à la future Assemblée de voter -, le Premier ministre a pris la parole sur « le bilan du quinquennat ». « Ce n’était pas un moment de tristesse, selon Roselyne Bachelot, ministre de la Cohésion sociale. Nicolas Sarkozy nous a dit : ce qui fait le sel de la vie, c’est de savoir qu’on va mourir. Et ce qui fait le sel de la politique, c’est de savoir qu’on va partir ». Selon Gérard Longuet, le ministre de la Défense, il y a eu « beaucoup d'émotion » lors de ce Conseil. Nicolas Sarkozy est apparu comme « un homme apaisé qui accepte la loi de la démocratie, qui a le sentiment d'avoir fait tout ce qu'il devait faire pour son pays (…). Il nous a dit ce n'est pas un jour triste, c'est la démocratie, c'est la règle du jeu, quand on accepte d'être élu, on doit accepter de ne plus l'être ».
S'il a fait « une campagne dure », Nicolas Sarkozy « a choisi de faire une sortie digne », a relevé Pierre Moscovici, responsable de la transition présidentielle dans l'équipe Hollande.

La Rédaction avec AFP