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"Un pour un": un accord Macron-Starmer pour un échange de migrants entre le Royaume-Uni et la France

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La France et le Royaume-Uni se sont mis d'accord jeudi sur un "projet pilote" d'échange de migrants à l'issue de la visite d'Etat du président français Emmanuel Macron, alors que les traversées de la Manche atteignent des chiffres record.

Emmanuel Macron a conclu sa visite d’État jeudi au Royaume-Uni par un accord avec le Premier ministre britannique Keir Starmer sur l’immigration illégale. Au moment où le nombre de traversées de petits bateaux à travers la Manche battent des records (plus de 21.000 depuis le début de l’année), les deux pays se sont mis d’accord sur l’expérimentation d’une nouvelle stratégie: le un pour un.

La Grande-Bretagne pourra renvoyer en France les migrants qui traversent. Et en échange, la France pourra envoyer côté anglais le même nombre d’étrangers, mais par la voie légale cette fois. Mais cela ne dit pas ce que la France fera de ceux qui seront expulsés par les autorités britanniques. Cinq pays de l'Union européenne (Espagne, Grèce, Italie, Malte et Chypre) avaient quant à eux exprimé en juin leur "préoccupation".

Objectif: dissuader les traversées irrégulières

Un accord concluant. Pour Paris et Londres, c’est la preuve que la page du Brexit est tournée. Le symbole d’une coopération retrouvée. Mais cela ressemble bien à une victoire britannique.

D’ailleurs, le Premier ministre Keir Starmer s’en réjouit: les migrants qui tentent la traversée illégalement, pourront désormais être arrêtés, et immédiatement reconduits vers la France sur la base d’une règle simple “un pour un”. Les autorités françaises pourront envoyer en Angleterre le même nombre d’étrangers, parmi des candidats à l’asile qui, eux, auront fait leur demande légalement. De quoi dissuader les traversées irrégulières, c’est l’objectif.

Aucun chiffre n’a été donné sur le nombre d’échanges qui auront lieu. C’est une expérimentation qui doit commencer dans les prochaines semaines et qui suppose aussi, une coopération européenne. Car Emmanuel Macron le dit sans détours: la France ne peut pas devenir le réceptacle de tous ceux qui seront refusés par les Anglais.

Sébastien Krebs