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"Une demande des Français": après la pétition, la loi Duplomb de nouveau examinée à l'Assemblée?

Pour la première fois, une loi votée et promulguée pourrait être redébattue à l'Assemblée nationale, il s'agit de la loi Duplomb

Pour la première fois, une loi votée et promulguée pourrait être redébattue à l'Assemblée nationale, il s'agit de la loi Duplomb - RMC

La loi Duplomb, adoptée en juillet dernier, et qui réautorise notamment l'utilisation d'un pesticide controversé avait l'objet d'une pétition qui a récolté plus de deux millions de signatures. Une pétition qui va être examinée ce mercredi par la commission des Affaires économiques de l'Assemblée. Les députés vont dire si oui ou non, ils acceptent de redébattre de la loi.

Retour de la loi Duplomb à l’Assemblée nationale ce mercredi. Les députés de la commission des Affaires économiques se penchent sur la fameuse pétition signée par plus de deux millions de personnes sur le site du palais Bourbon. Ils doivent décider s’ils acceptent ou non de l’examiner.

Le Parlement avait adopté cette loi "visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur" en juillet dernier. Elle a depuis été promulguée par le président de la République. Mais pour la première fois, une loi définitivement adoptée pourrait revenir dans l’Hémicycle grâce à une pétition. Car, chose inhabituelle, défenseurs comme opposants du texte y sont favorables.

C'est un consensus, il faut un nouveau débat. De quoi ravir le député insoumis Matthias Tavel.

“C’est important de montrer que l’Assemblée écoute. Il y a une demande des Français pour la santé publique, pour la préservation de l’environnement et aussi pour des formes de participation démocratique plu forte”, estime-t-il.

Pas de vote à l'issue des débats

Les défenseurs du texte, RN, macronistes et LR ne s’opposent pas non plus au débat. Mais Julien Dive, député LR, chargé de défendre la loi Duplomb, prévoit déjà de répondre aux oppositions.

“On va aussi mettre cartes sur table. On va aussi rappeler toutes les dégueulasseries qui ont été faites par les oppositions et les milliers d’amendements, d’insultes et de menaces de mort qu’on a reçu. Car moi, je vais les lire à l’Assemblée, je vais les lire dans l'hémicycle. J’ai mon petit verbatim déjà avec quelques exemples et je vais leur montrer ce qu’ils ont provoqué”, assure-t-il.

Ce mercredi, les députés devraient accepter un débat en commission, mais il faudra dans quelques semaines, l'aval des présidents de groupe pour une discussion dans l'hémicycle avec tous les députés. Un débat symbolique puisqu'il n'y aura aucun vote à la fin des discussions.

Thomas Becker avec Guillaume Descours