Pour le PS, Nicolas Sarkozy manque de respect aux Français

PARIS (Reuters) - Le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon, a dénoncé vendredi le "manque de respect" de Nicolas Sarkozy envers les Français.
En 2011, année électorale riche avec les cantonales et les sénatoriales, "partout où les socialistes pourront faire la différence, ils la feront", a-t-il assuré lors d'une déclaration au siège du PS pour réagir aux voeux de Nouvel An du chef de l'Etat.
A ses yeux, en parlant de sécurité, de burqa ou d'absentéisme à l'école, "Nicolas Sarkozy a des voeux en 2011 identiques à ceux qu'il avait en 2010". "Rien ne change à sa politique qui est tout entière tournée vers ses clientèles électorales", a-t-il attaqué.
Le premier secrétaire du PS, Martine Aubry, avait présenté ses voeux aux Français un peu plus tôt dans la journée, appelant, dans une vidéo sur internet, à "reconstruire une France forte, confiante et juste" en 2011.
Pour Benoît Hamon, l'année 2010 se termine comme elle a commencé" sur une hausse du chômage, une croissance "revue à la baisse" et "des sacrifices supplémentaires" demandés aux Français.
"L'année 2011 commence comme l'année 2010 avait commencé", avec toute une série de hausses, des polices d'assurance aux consultations médicales en passant par le prix de l'électricité", a-t-il poursuivi.
"Face à ces difficultés, Nicolas Sarkozy incarne une certaine forme de pouvoir, un pouvoir qui, s'il communique beaucoup, s'illustre surtout par son manque de respect des Français", a estimé Benoît Hamon.
Il a cité le manque de respect des "aspirations" des Français qui étaient majoritairement opposés à la réforme des retraites mais qui a finalement été adoptée, de leur "intelligence quand le gouvernement s'est entêté à mener une politique où se sont mélangés intérêts privé et général", et de leurs "efforts" à travailler ou chercher du travail.
"Les Français ont le droit d'être respectés (...) Les socialistes croient que la France reste une promesse. En 2011, la France doit redevenir une promesse collective, de justice, d'égalité (...) mais aussi une promesse individuelle pour construire sa vie", a souligné Benoît Hamon.
Laure Bretton