Premiers secours: après les attentats, "important d'avoir les bons gestes au bon moment"

- - AFP
Savoir faire un garrot, un bandage ou un massage cardiaque... autant de gestes indispensables pour sauver des vies. Depuis les attentats de Paris en novembre derniers, de nombreux Français veulent apprendre les gestes de premier secours.
A la demande du ministère de l'Intérieur, les préfectures ont mis en place des sessions d'initiation gratuites pour les volontaires. En Gironde, trois jours ont été proposés. Au total, 800 personnes se sont inscrites aux 85 sessions disponibles, sans compter celles qui sont venues spontanément sans s'inscrire.
RMC a assisté à une de ces sessions à la caserne Ornano en plein centre de Bordeaux. Au total, 15 participants écoutent attentivement les consignes. Personne ne veut prendre de pause, tout le monde a les attentats de Paris encore à l’esprit.
C’est d’ailleurs depuis les attentats que Sandrine a pris conscience qu’elle pourrait, un jour, peut-être sauver quelqu’un: "Je suis coiffeuse donc on est au contact de gens de tous âges qui peuvent faire des arrêts cardiaques, donc je pense qu'il est important de savoir avoir les bons gestes au bon moment".
"Il faut un minimum d'enseignement"
Maggy aussi ne veut pas se retrouver démunie face à des personnes en détresse: "Quand j'étais au lycée, on avait eu une initiation facultative un mercredi après-midi. Je n'avais pas pu y aller. Quelque temps après, une personne a fait un malaise assez violent devant moi et j'ai paniqué. Et après les attentats, quand on voit toutes les personnes qui ont eu les bons réflexes, on se dit qu'il faut un minimum d'enseignement".
Protéger, alerter, secourir… Des mots clés qui traduisent des gestes et une aide précieuse avant l’intervention des pompiers, comme le raconte Stéphane, le sergent-chef: "Les gens n'osent pas faire les choses car leur formation date un peu. Mais en faisant des choses, on aurait pu avoir un résultat. On peut avoir peur de casser des côtes mais c'est mieux que de laisser la personne mourir".
Au bout de deux heures d’initiation, les 15 participants repartent avec l’envie, encore plus présente, de passer le brevet de secourisme.