Premiers secours: "Une minute sans massage cardiaque, c'est 10% de survie en moins"
Si elle était confrontée aujourd’hui à une situation d’urgence, un homme en arrêt cardiaque, Nourad, 25 ans, le reconnaît: elle ne saurait pas quoi faire: "J'aurais peur, je ne saurais pas quoi faire, j'aurais peur d'aggraver la situation. Je pense que jouer au secouriste si on n'est pas formé, c'est plus dangereux qu'autre chose"
Raison pour laquelle elle a décidé de se former aux premiers secours avec La Croix Rouge. Aujourd’hui, bien trop souvent les citoyens n'osent pas agir comme l’explique le docteur Lionel Lamhaut, urgentiste au Samu de Paris:
"Une bonne partie des arrêts cardiaques ont lieu devant un témoin, généralement un proche de la victime. Ils ne réalisent pas forcément les gestes de premier secours, ce qui augmente la mortalité de ces arrêts cardiaques. Une minute sans massage cardiaque, c'est 10% de survie en moins. Quand vous savez que les secours mettent en moyenne 13 minutes à arriver, si le premier témoin ne fait rien, les chances de survie sont quasi-nulles".
"Sensibiliser et mieux former"
Former 80% de la population et créer un statut particulier pour protéger le citoyen, c’est l’objectif de Hugues Renson, député La république en marche à l’origine de cette proposition de loi: "Les gens ignorent quels sont les comportements à avoir donc il faut sensibiliser, mieux former et pouvoir garantir que celui qui va intervenir ne sera pas inquiété. Le statut du citoyen sauveteur c'est ce cadre juridique qui permettra au citoyen qui veut de sauver des vies sans aucun risque sur sa responsabilité juridique".
Grâce à ce statut, un citoyen ne pourra pas être poursuivi quelques soient les conséquences de son geste.