Présidentielle 2012 : Hulot réfléchit...

Nicolas Hulot réfléchit à une candidature pour la présidentielle de 2012. Selon nos informations, s'il décide de se présenter, les écologistes renonceront à organiser des primaires.

L'écologiste Nicolas Hulot réfléchit à une candidature pour la présidentielle de 2012. Il souffre du syndrome DSK, autrement dit le syndrome du Messie. Celui du potentiel sauveur suprême pour gagner 2012. Hulot se pose en effet sérieusement la question d'une candidature pour la présidentielle.

Lors d'une confidence faite en marge d'un colloque sur les 20 ans de sa fondation, il a avoué que la question le taraudait, mais qu'au départ l'idée ne venait pas de lui. Ce qui le conforte - et le perturbe en même temps - c'est sa popularité : 82% de bonnes opinions dans le tableau de bord des personnalités politiques IFOP pour Paris-Match. Pour sa première entrée, il y fait un carton en devançant Dominique Strauss-Kahn en personne (77% de bonnes opinions) et Jacques Chirac (72%). Mais Nicolas Hulot garde la tête froide.

Pas de primaires écologistes si Hulot est candidat

Selon nos informations, s'il décide de se lancer dans la course, il n'y aura probablement pas de primaires pour choisir le candidat écologiste. L'ensemble des autres candidats potentiels se désisterait, en effet, en sa faveur. Hulot prendra sa décision avant l'été prochain. Déjà, le député vert Yves Cochet propose qu'il prenne position bien avant. Il pense que Nicolas Hulot devrait arriver à fédérer les candidats verts derrière lui. Ce samedi, Hulot rencontre Eva Joly à Paris, pour l'instant la « chouchoute » des primaires. Les deux personnalités ne se connaissent pas bien.

L'écologiste vedette avait déjà songé à se présenter en 2007. Le suspense avait duré de longs mois. Mais il avait renoncé trois mois avant le premier tour, alors que les sondages lui donnaient 15%. Il confie qu'il n'est pas programmé culturellement pour une présidentielle. Il veut savoir s’il arrivera à amener le débat public sur des questions essentielles, comme la mutation de la société vers un nouveau modèle économique. Il s'était certes retiré de la course, mais il avait obtenu de Ségolène Royal et de Nicolas Sarkozy un engagement en partie sur son pacte écologique.
Pour 2012, il semble avoir plus envie. Mais il résume ainsi les choses: « avoir l'air intelligent, c'est une promesse dure à tenir ».

Véronique Jacquier