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Primaire: Bruno Le Maire veut donner "un grand coup de pied dans la fourmilière"

Bruno Le Maire, le 8 octobre 2014.

Bruno Le Maire, le 8 octobre 2014. - Anne-Christine Poujoulat - AFP

REPORTAGE - Pour gagner en notoriété, Bruno Le Maire, candidat à la primaire de la droite et du centre, multiplie les déplacements, à la rencontre des Français. RMC l'a suivi, samedi, dans les allées du Salon de la chasse, à Mantes-la-Jolie.

C'est l'homme qui monte depuis qu'il est entré en campagne, le 23 février dernier lors d'un meeting à Vesoul. Bruno Le Maire, candidat à la primaire de la droite et du centre - elle a lieu dans huit mois (les 20 et 27 novembre) - sera l'invité de BFM Politique ce dimanche soir, à 18h.

L'ex-ministre de l'Agriculture est désormais troisième dans les intentions de vote. Si celui qui veut incarner le renouveau est encore loin du favori, Alain Juppé, il talonne de près le président des Républicains, Nicolas Sarkozy, qui ne s'est pas encore officiellement déclaré candidat à la primaire.

"Je suis fermement décidé à gagner cette primaire"

Mais Bruno Le Maire ne compte pas se satisfaire de la troisième place, et espère doubler l'ex-chef de l'Etat en se qualifiant pour le second tour – voir même, gagner cette élection interne. Pour y arriver, le député de l'Eure met les bouchées doubles et enchaîne les déplacements à la rencontre des Français.

RMC a suivi le candidat, samedi, dans les allées du Salon de la chasse, à Mantes-la-Jolie. Et sur passage, entre les stands de treillis et de carabines, pas de mouvement de foule. C'est tout juste si on le reconnaît. Alors pour gagner en notoriété, il multiplie les déplacements.

"Je suis fermement décidé à gagner cette primaire", assure Bruno Le Maire, au micro de RMC. "On va apporter quelque-chose de totalement nouveau à notre pays. Les Français attendent qu'on bouscule les choses et qu'on donne un grand coup de pied dans la fourmilière".

"J'espère qu'il va tenir ses promesses"

En tout cas, il peut déjà compter sur le soutien de Raphaël.

"Il a ses chances pour les primaires, parce que j'étais tellement déçu par d'autres personnes de son parti - par exemple, Nicolas, qui n'a pas été jusqu'au bout - que j'espère que M. Le Maire va tenir ses promesses. Espérons!", lâche-t-il dans un grand éclat de rire.

Même espoir du côté d'Aymeric, 29 ans, ouvrier dans les Yvelines et sympathisant des Républicains.

"Je fais confiance à Bruno Le Maire, et j'espère qu'il ne trahira pas les Français comme certains présidents l'ont fait avant", dit-il à RMC. "Je vote pour Bruno Le Maire, c'est sûr. Il est jeune, sportif, audacieux, ambitieux. Il veut vraiment faire avancer la France dans le bon chemin. Il soutient, justement, les Français qui travaillent dur, au quotidien. Il a une pensée, aussi, pour les ouvriers. Moi, je cherche [à ce] que mon fils, plus tard, ait à manger dans son assiette, qu'il puisse avoir une retraite et qu'il n'aille pas travailler jusqu'à 70 ans".

Pour l'instant, Bruno Lemaire arrive troisième dans les sondages. Il lui reste huit mois pour convaincre les sympathisants de la droite et du centre. De son côté, François Fillon a tenu un discours très offensif samedi, devant environ un millier de ses relais locaux, réunis à Paris. L'ancien Premier ministre s'est dit très sérieusement prêt à "casser la baraque pour la reconstruire autrement".

C. P. avec Juliette Droz