Procès d'Abdelkader Merah: "Mohamed, c'était un électron libre"
Troisième jour de procès pour Abdelkader Merah. Le frère de Mohamed Merah est jugé pour associations de malfaiteurs terroriste et complicité des sept assassinats perpétrés lors des tueries de Toulouse et Montauban en mars 2012.
Mardi, Abdelkader Merah est longuement revenu ses liens avec son frère Mohamed. L'une des questions centrales de ce procès est de savoir si Abdelkader Merah a joué un rôle de mentor. C’est en tout cas ce qu’entend démontrer le parquet général, à l’origine de ce nouveau procès, qui doit durer jusqu'au 19 avril.
"Il a été chouchouté"
Abdelkader Merah évoque des relations tumultueuses avec son frère. "Mon petit frère a été chouchouté. Il ne supportait pas la contradiction", explique-t-il. "Mais vous partagiez les mêmes convictions religieuses, ça vous a rapproché", le reprend la présidente. "Non, c'était toujours la discorde entre nous", assure l'accusé. Il prétend n'avoir eu aucune influence sur la conversion à l'islam de son petit frère. Pourtant quand Abdelkader se rend en Egypte pour "apprendre l'arabe littéraire", Mohamed lui rend visite.
La présidente montre les photos d'un séjour en 2006: les deux frères posent devant le Coran, les doigts en l'air. "Ça veut dire 'dieu est un', mais c'était pour plaisanter, on a eu le même parcours de la délinquance à la religion mais c'est tout", explique l'accusé. Murmures de désapprobation dans les rangs des parties civiles. L'accusé rajoute, comme pour se dédouaner de toute complicité: "Mohamed c'est un électron libre, personne ne peut le contrôler".