RMC

Référendum ADP: bugs en série sur le site dédié au recueil de signatures

Le site internet ouvert jeudi par le gouvernement pour recueillir les signatures en faveur d'un référendum contre la privatisation d'ADP a connu des bugs dans la matinée, corrigés rapidement selon le ministère de l'Intérieur, certains députés criant néanmoins au "déni de démocratie".

La période du recueil des 4,7 millions de signatures nécessaires à l'organisation d'un référendum d'initiative partagée sur l'avenir d'Aéroports de Paris s'est ouvert jeudi à 00h00, pour une durée de 9 mois.

Mais pour certains, comme Marin, la tâche s'avère fastidieuse. Premier problème pour Marin, impossible de se connecter à la plateforme: "La première fois où j'ai tenté, je suis arrivé sur une page introuvable. J'ai actualisé deux-trois fois, impossible de la trouver".

Une demi-heure plus tard, il parvient enfin à accéder au site, il entre son nom, son prénom et là, nouveau problème: "Quand on m'a demandé mon prénom, je n'ai pas réalisé que c'était tous mes prénoms. J'ai voulu mettre des virgules, ça ne fonctionnait pas, il fallait mettre des espaces".

Au moment de valider sa signature, Marin pense être au bout de ses peines: "En cliquant sur le bouton, ça n'actualisait rien, je me suis rendu compte qu'un truc bloquait, j'ai désactivé mon bloqueur de publicités, et là c'est passé".

"C'est quelque chose qui ne devrait pas avoir lieu"

Une démarche semée d'embûches: tout est fait pour décourager les citoyens de signer la pétition, dénonce Valério Motta, signataire, et entrepreneur dans le numérique: "Se retrouver face à un site aussi défaillant et aussi incompréhensible, c'est quelque chose qui ne devrait pas avoir lieu et ça indique quelque chose sur ce qui est la volonté politique de ce gouvernement quant à ce référendum, c'est-à-dire qu'il n'en veut pas".

Les parlementaires d'opposition réclament désormais un comité de suivi pour contrôler chaque semaine le processus de collecte de signatures

Juliette Droz avec Paulina Benavente