Référendum sur la constitution européenne: "Il n'y avait pas d'allégresse pour ce non"

Le 29 mai 2005, la France disait "non" à l'instauration d'une constitution européenne. - AFP
Il y a dix ans jour pour jour, le 29 mai 2005, sous la présidence de Jacques Chirac, les Français disaient "non" au référendum sur le traité visant à instaurer une constitution européenne.
Selon un sondage Ifop pour Le Figaro, publié jeudi, 62% des Français voteraient "non" au référendum européen si la question leur était posée aujourd'hui, soit 7 points de plus qu'en 2005. Même si toujours 62% des sondés estiment même que l'appartenance de la France à l'Union européenne est plutôt une bonne chose.
"Un certain soulagement"
Ce vendredi, RMC tend son micro, pour savoir ce qu'il reste-t-il du "non" de 2005. Catherine se rappelle l'annonce des résultats comme si c'était hier.
"Le dimanche soir, je suis allée avec mon père place de la Bastille, se remémore-t-elle. Je pense que nous étions très peu nombreux. Il n'y avait pas d'allégresse, pour ce non. Plutôt un certain soulagement".
"Le 'non' n'est pas mort"
Et puis en 2007, sous Nicolas Sarkozy, la France ratifiait le traité de Lisbonne (pour l'adopter en 2009). Pour le traité, le gouvernement avait choisi, cette fois-ci, la voie parlementaire. Une trahison pour Olivier.
"Lisbonne a remis en branle tout ce pourquoi on n'avait voté contre, s'émeut-il. Je suis assez déçu, mais je voterai toujours. Le 'non' n'est pas mort".
Traité de libre-échange
Et, le président de Debout la république, Nicolas Dupont-Aignan, le fait encore résonner dans l'Assemblée nationale.
"Si on n'avait suivi l'avertissement des Français, il y a dix ans, je crois qu'on n'aurait pas les millions de chômeurs qu'on a, affirme-t-il au micro de RMC. On n'aurait pas la détestation de l'Europe. La vraie question, c'est est-ce qu'on peut construire l'Europe sur des peuples écrasés?"
Aujourd'hui, le député demande la tenue d'un référendum sur le traité de libre-échange, négocié en ce moment entre l'Union Européenne et les Etats Unis.