Reprise de Ligue 1: l'arbitrage vidéo va-t-il gâcher le spectacle?

Moins d'un mois après la Coupe du monde, le championnat de France reprend avec Marseille-Toulouse ce vendredi. Nouveauté cette année: l'arbitrage vidéo. Il fait toujours débat...

Le retour de la Ligue 1, c'est ce soir avec une belle affiche pour commencer : Marseille-Toulouse. Il y a une nouveauté marquante dans notre championnat - même si on l'a découverte en Russie - : l'assistance vidéo ! Est-ce que ça va gâcher le spectacle? Le sujet fait toujours autant débat, même chez les acteurs du foot français.

C'est un acronyme bizarre que les amateurs de foot commencent à connaître : le VAR, c'est de anglais pour "video assistant referee", l'assistance vidéo à l'arbitrage. Comme en Russie, la vidéo sera utilisé dans quatre situations : après un but, pour être sûr qu'il est bien valable, sur une situation de penalty, sur un carton rouge direct, et sur une erreur d'identité d'un joueur sanctionné.

"On l'a vu pendant la Coupe du monde, ça nous a bien servi en tant que Français"

On se disait que l'expérience en Russie allait permettre de clore les débats, que nenni ! Il y a toujours les "pour" et les "contre". Le nouveau gardien de Toulouse fait partie des "pour". Il testera pour la première fois l'assistance vidéo ce soir à Marseille. Et il en est ravi.

"J'ai toujours dit que j'étais pour la vidéo car je déteste l'injustice. On l'a vu pendant la Coupe du monde que ça nous a bien servi en tant que Français. C'est quelque chose dont les arbitres ont besoin. Le tennis, le rugby l'ont adopté. C'est une bonne chose pour la Ligue 1." 

Et en face, les opposants à l'arrivée de l'arbitrage vidéo en Ligue 1 qui craignent qu'elle ne dénature le football, c'est l'avis de l'entraîneur du Stade Rennais Sabri Lamouchi.

"Il y aura beaucoup moins d'erreurs mais il y en aura"

"Quand vous prenez plusieurs minutes pour une décision et qu'il y a un manque de spontanéité et que même avec la vidéo on peut se rendre compte que des jugements peuvent être différents. C'est le football à deux vitesses car tout le monde ne peut pas avoir la vidéo pour un match. Il est important que nos téléspectateurs ne s'ennuient pas et que ça n'enlève pas le charme de notre sport avec ses erreurs parfois, qui doivent être acceptées. Il y aura beaucoup moins d'erreurs mais il y en aura." 

Jusqu'à la mi-saison, ce seront des camionnettes garées au bord du stade qui abriteront les deux arbitres assistants vidéo et tout le matériel. Mais ensuite, au plus tard la saison prochaine, le temps d'installer la fibre optique dans les stades, un studio central sera installé par la ligue professionnelle comme c'était déjà le cas à Moscou.

Victor Joanin (avec J.A.)