Réserve citoyenne: "Déçu de ne pas être convoqué"

- - AFP
"Il ne s'est rien passé, je n'ai pas été convoqué". A 63 ans, Michel, guide conférencier, s'est inscrit en tant que réserviste citoyen dès le mois de mai.
Profondément marqué par les attentats, il a pourtant la volonté de transmettre ses principes: "liberté, égalité, fraternité d'abord. Et la laïcité, le droit pour tous d'avoir ses propres croyances, sa propre religion. Et les lois de la République qui gouvernent la Nation", explique-t-il.
Mais depuis son inscription pas de nouvelle, Michel est déçu: "La déception elle vient du fait d'être là, l'arme au pied sans pouvoir faire quoi que ce soit alors qu'on était prêt à venir avec notre expérience. On a envie d'y aller quoi".
"C'est la loi de la demande qui l'emporte"
Dans chaque académie, les candidatures des réservistes sont vérifiées et validées par un référent du rectorat. Les établissements sont ensuite libres de faire appel ou non à des réservistes.
Marc Vigié, qui s'occupe de la réserve citoyenne dans l'Académie de Versailles, explique que les réservistes devront prendre leur mal en patience: "C'est la loi de la demande qui l'emporte et non pas la loi de l'offre. Il y a des réservistes qui sont déjà intervenus et il y en a d'autres qui n'interviendront pas avant plusieurs mois. Beaucoup de réservistes pensent qu'ils sont là pour proposer un projet pédagogique clé en main. Tout ce que l'on demande c'est un témoin, ça c'est le malentendu essentiel".