Retraites : « Nous sommes prêts à assumer une hausse des cotisations », dit Mailly sur RMC

Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière - -
Invité sur RMC et BFMTV, Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, a appelé aux côtés de 3 autres syndicats à une journée de mobilisation le 10 septembre contre la réforme des retraites qu’il n’estime pas nécessaire pour le moment. Jean-Claude Mailly s’est opposé à une hausse de la durée de cotisation et souhaite une cotisation patronale pour la pénibilité.
Sur la Tunisie
8h55 - Jean-Claude Mailly : « Il y a eu une discussion hier entre Ennahda (pouvoir) et l’UGTT (syndicat historique) et Ennahda aurait accepté certaines conditions. On pourrait amorcer une sortie de crise avec la poursuite des travaux sur la constitution et des élections libres ».
Sur le statut d’autoentrepreneur
8h53 - Jean-Claude Mailly : « Il y a eu des dérapages, les artisans n’ont pas toujours tort de dire qu’il y a eu de la concurrence déloyale. Il doit y avoir un contrôle plus fort, mais le gouvernement ne sait plus où il en est ».
Sur la cotisation employeur demandée par les syndicats pour la pénibilité
8h52 - Jean-Claude Mailly : « Qui est responsable de la pénibilité ? L’entreprise ! Il faut que ce soit une cotisation mutualisée, pour qu’elle soit faible mais large ».
Sur la défiscalisation des heures supplémentaires
>> Êtes-vous favorable au retour des heures sup' défiscalisées ?
8h51 - Jean-Claude Mailly : « Le gouvernement est allé trop vite. Le dossier doit être examiné, ça permettait d’abonder en pouvoir d’achat dans les petites entreprises, ça a permis de régulariser des paiements qui se faisaient sous la table ».
8h50 - Jean-Claude Mailly : « Je crains qu’il y ait quelques plans sociaux à la rentrée, avec des entreprises qui ont de vraies difficultés. On n’est pas sortis de la crise ».
Sur les impôts et le pouvoir d’achat
8h47 - Jean-Claude Mailly : « Aux Etats-Unis, vous avez un système privé de protection sociale, ça ne rentre pas dans les prélèvements, mais ça coute plus cher. Quand on est dans une logique de rigueur avec une croissance nulle, si vous voulez des recettes, vous augmentez les impôts. Pour les classes moyennes, l’impôt sur le revenu, ça commence à faire beaucoup. Vous allez avoir des augmentations indirectes avec la TVA, une taxe carbone, etc. Au lieu d’augmenter les impôts, il faut changer de politique économique et susciter de la croissance. Il faut des changements au niveau européen ».
8h46 - Jean-Claude Mailly : « Ce régime n’est pas si menacé. C’est la sixième réforme en 20 ans, et à chaque fois, on nous dit que c’est la der des der ».
Sur les régimes spéciaux
>> Retraites : supprimer les régimes spéciaux ?
8h45 - Jean-Claude Mailly : « Ce n’est pas à l’ordre du jour. C’est en train de se faire, il n’y a pas de raison d’accélérer. Pour Dexia, on a trouvé 6,5 milliards, ici ça coute 7 milliards. On peut trouver la somme sans tout chambouler ».
Le texte idéal ?
8h44 - Jean-Claude Mailly : « On met de côté la durée de cotisation et l’âge. C’est une ligne rouge, on est prêt à discuter sur tout le reste, il y a des curseurs qui peuvent bouger ».
Une augmentation des cotisations pour financer les retraites ?
8h42 - Jean-Claude Mailly : « Nous sommes prêts à l’assumer. On est dans un univers libéral, c’est la course à l’échalote. Les grands-parents qui gardent leurs petits-enfants, ça représente 2 à 4 milliards d’euros par an. S’ils travaillent plus longtemps, alors on augmente l’aide sociale à l’enfance ? »
Sur la probable augmentation de la CSG pour financer les retraites
8h40 - Jean-Claude Mailly : « 86% de la CSG est payée par les salariés et les retraités. On ne va quand même pas leur faire payer la pénibilité du travail. Tout se discute, ça dépend pour quoi faire. Si c’est pour la pénibilité, c’est non ».
Sur les retraites. Jean-Claude Mailly a rencontré le Premier ministre sur ce sujet.
8h36 - Jean-Claude Mailly : « Il y aura arrêt de travail et manifestation le 10 septembre sur l’ensemble du territoire. Pour le moment, le président n’a dit qu’une chose : qu’il fallait avoir une durée de cotisation plus longue. Ça, c’est un désaccord de fond, c’est stupide. Ça ne règle pas les problèmes, ça va accroître les inégalités. On rentre de plus en plus tard sur le marché du travail, donc si c’est un choix individuel, pas de problème, si c’est une contrainte, non. On n’arrive pas à intégrer les jeunes, et on va dire de travailler plus longtemps ? Cette décision n’a qu’un objet : dire aux marchés financiers qu’on est courageux et qu’on sait prendre des mesures impopulaires ».
Revivez aussi l'émission Bourdin & Co de ce vendredi matin.