RMC

Rythmes scolaires: "Pas les mêmes activités à Neuilly qu'à Grigny"

C'est la rentrée, ce mardi 2 septembre, pour 12 millions d'élèves.

C'est la rentrée, ce mardi 2 septembre, pour 12 millions d'élèves. - AFP

Les nouveaux rythmes scolaires, généralisés cette année, continuent de faire débat. Sur RMC deux élus aux avis opposés ont débattu de cette réforme. Inégalitaire ou salutaire, cette réforme ? Ils apportent leurs réponses.

12 millions d'élèves reprennent à partir d'aujourd'hui, pour la grande majorité, le chemin de l'école. Une rentrée marquée par la généralisation, cette année, de la semaine de 4,5 jours, qui fait son retour après avoir été abandonnée en 2008. Une vingtaine de communes refusent toujours d'appliquer cette réforme des rythmes scolaires. La commune de Janvry, dans l’Essonne, en fait partie. Son maire Nouveau Centre, Christian Schoettl, s'est justifié ce mardi chez Jean-Jacques Bourdin. "80% des parents d’élèves sont opposés à la reforme (60%, selon un sondage CSA publié lundi, NDLR)", a-t-il assuré. "Les parents ne mesurent pas ce qu'il va se passer", a-t-il prévenu, faisant référence aux problèmes d'emplois du temps qu'allait générer le passage à la semaine de 4,5 jours.

"Une reforme sans ambition qui créé des inégalités"

"Ce qui est grave, a-t-il ajouté, c'est que ce n'est pas l’Éducation nationale qui se bougent, c'est le maire. Il y aura des différences entre la commune où le maire se bouge et là où il ne se bouge pas". "Ce n'est pas une question d'argent, c'est une reforme sans ambition qui créé des inégalités. A Neuilly, il n'y aura pas les même activités qu'à Grigny", a-t-il dénoncé. Il promet, toutefois, de ne pas avoir recours aux cadenas pour fermer les salles de classes, comme le demande Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République et maire de Yerres, dans l'Essonne.

"C'est une question de volonté"

Face à Christian Schoettl, Christine Amrane, maire (sans étiquette) de Collobrières, dans le Var, a elle parlé "d'un bilan très favorable". Sa commune a expérimenté l'an passé les nouveaux rythmes scolaires et elle s'est dit très satisfaite, ce mardi chez Jean-Jacques Bourdin. Parmi les activités proposées aux enfants : "Échecs, bricolage, poterie, activité musicale... On a travaillé avec les associations locales". "La société a changé, les enfants n'ont plus les repères. Ils ont besoin d'aide, il faut les accompagner", a-t-elle expliqué. Elle fustige le manque d'implication des élus réfractaires : "C'est une question de volonté ! Il faut apporter un plus aux enfants, et c'est le rôle des élus". Mais elle le reconnaît, "c'est un choix financier: 35.000 euros à l'année, c'est un investissement".

VOTEZ -> Rythmes scolaires: êtes-vous satisfaits?

Philippe Gril avec Jean-Jacques Bourdin