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Salomé, 21 ans, tuée à Cagnes-sur-Mer: son compagnon déjà visé par des plaintes pour violences

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Samedi en fin de matinée, un habitant a aperçu un pied dépassant d'un tas d'ordures sur un parking fréquenté par des SDF.

Salomé G., 21 ans, est la 100e victime de féminicide recensée en France depuis début 2019. Pourtant, sa mort aurait pu, une nouvelle fois, être évitée. 

En effet, le jeune homme mis en examen pour le meurtre à Cagnes-sur-Mer de sa compagne avait déjà été visé par une plainte pour violences déposée par une ex-petite amie en 2016 et classée sans suite faute de pouvoir être étayée, a déclaré mercredi la procureure de Grasse.

"Cette ancienne petite amie, mineure au moment des faits, avait déposé plainte au commissariat d'Antibes en indiquant avoir reçu une claque et puis qu'Amin aurait tenté, en lui liant les poignets et les pieds, de la projeter dans une baignoire parce qu'elle aurait été susceptible de l'avoir trompé", a précisé Mme Atzori. 

"Insuffisamment caractérisée", cette plainte déposée plusieurs mois après les faits allégués avait été classée sans suite, a indiqué la magistrate, ajoutant que la victime avait refusé une confrontation avec le suspect. Lui-même avait alors nié les faits, assurant au contraire que c'était sa petite amie qui, jalouse, le harcelait.

Une main courante déposée par la maman de cette jeune fille mineure explique que le suspect aurait "poussé involontairement" sa fille sur une voie ferrée.

Deux autres plaintes ont aussi visé le jeune homme en 2017 et 2018, déposées par la propre mère du suspect. Cette dernière avait d'abord fait état de menaces de son fils voulant l'obliger à quitter le domicile "afin qu'il puisse avoir des relations avec ses copines", puis de violences sur ascendant, mais sans certificat médical. Cette dernière plainte avait été classée.

Une autopsie doit être pratiquée mercredi pour déterminer les causes exactes du décès de cette dernière, la victime portant "de nombreuses traces de violences notamment à la face mais aussi une trace de strangulation", a aussi précisé la procureure de Grasse.

La rédaction de RMC (avec AFP)