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Sarkozy défend sa politique d'austérité dans l'administration

Nicolas Sarkozy a défendu samedi sa politique d'austérité devant plusieurs centaines de fonctionnaires, premiers concernés par la réduction des dépenses publiques et des effectifs dans l'administration. Le chef de l'Etat présentait à l'Elysée ses voeux de

Nicolas Sarkozy a défendu samedi sa politique d'austérité devant plusieurs centaines de fonctionnaires, premiers concernés par la réduction des dépenses publiques et des effectifs dans l'administration. Le chef de l'Etat présentait à l'Elysée ses voeux de - -

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a défendu samedi sa politique d'austérité devant plusieurs centaines de fonctionnaires, premiers concernés par la...

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a défendu samedi sa politique d'austérité devant plusieurs centaines de fonctionnaires, premiers concernés par la réduction des dépenses publiques et des effectifs dans l'administration.

Le chef de l'Etat présentait à l'Elysée ses voeux de Nouvel An à des agents des forces de l'ordre, de la sécurité civile, du secteur de l'énergie, des services de santé et des transports publics, qui ont assuré les permanences de la nuit de la Saint-Sylvestre.

Il a reconnu que les réformes visant à réduire le train de vie de l'Etat pouvaient être douloureuses mais les a jugées nécessaires pour que la France ait les moyens de financer sa politique de solidarité et ne soit pas condamnée au déclin.

"Je ne connais pas de services publics où l'on ne me dise pas qu'il faudrait plus de personnel et plus de moyens", a-t-il dit. "Mais je vous demande de comprendre que ma responsabilité (...) c'est de garantir aux Français un avenir indépendant avec une protection sociale préservée, des conditions de croissance qui permettront à chacun de garder son emploi."

Après une année 2010 marquée par la crise de la dette souveraine de plusieurs pays de la zone euro, Grèce en tête, qui a ébranlé la monnaie européenne, la réduction des déficits et de l'endettement publics est un enjeu majeur en 2011 pour la France et ses partenaires européens.

Le gouvernement français s'est fixé pour objectif de faire passer les déficits publics de la France de 7,7% du PIB en 2010 à 6,0% fin 2011, 4,6% fin 2012 - année d'élections présidentielle et législatives - 3,0% fin 2013 et 2,0% fin 2014.

Nicolas Sarkozy a lancé une mise en garde contre toute tentation de relâcher cet effort et de laisser dériver les dépenses publiques.

VIOLENCES INADMISSIBLES

"Ne faisons pas (...) ce que l'on a vu faire dans certains pays en Europe et qui se trouvent aujourd'hui face à des situations insurmontables", a-t-il souligné. "Quand on ne fait pas les efforts qu'il faut au moment où on doit les faire le prix à payer est beaucoup plus lourd."

"Donc je veillerai à ce que vous ayez les moyens de faire votre travail de fonctionnaires dans les services publics qui sont les vôtres", a ajouté le président de la République. "Mais la France ne peut pas continuer à accumuler des budgets en déficits comme elle le fait depuis 30 ans."

Il a salué l'un après l'autre les différents corps représentés lors de cette réception à l'Elysée, avec une mention spéciale pour la police et la gendarmerie, dont il a également qualifié d'"exemplaire" l'action lors des mouvements sociaux de l'automne contre la réforme des retraites.

"Face aux manifestations, au blocage des dépôts d'hydrocarbures, les forces de l'ordre ont accompli un travail remarquable qui a permis de traverser une période bien difficile sans violence", a-t-il dit.

Il leur a en revanche demandé de se mobiliser contre les agressions "inadmissibles" en augmentation dont sont victimes les usagers des transports publics, en particulier dans le métro parisien, de la part de voleurs à la tire qui veulent notamment s'en prendre à leur téléphone portable.

Nicolas Sarkozy a par ailleurs de nouveau jugé inacceptable la "désorganisation" que les services publics ont connue lors des chutes de neiges de décembre.

"On peut comprendre que le service soit perturbé par les aléas climatiques mais pas que les usagers aient le sentiment d'être abandonnés, sentiment qu'ils ont pu éprouver à plusieurs reprises ces dernières semaines", a-t-il dit.

Il a rappelé qu'il avait demandé une réflexion sur la gestion de ce type de crise et promis de veiller à ce que des "mesures appropriées soient rapidement mises en place".

Emmanuel Jarry, édité par Laure Bretton

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