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Sarkozy est le vrai responsable de l'affaire Tapie, dit Royal

Nicolas Sarkozy est le vrai responsable de l'arbitrage privé accepté par l'Etat qui a entraîné l'attribution de 285 millions d'euros de fonds publics à Bernard Tapie et vaut à la ministre de l'Economie Christine Lagarde d'être visée par une demande d'enqu

Nicolas Sarkozy est le vrai responsable de l'arbitrage privé accepté par l'Etat qui a entraîné l'attribution de 285 millions d'euros de fonds publics à Bernard Tapie et vaut à la ministre de l'Economie Christine Lagarde d'être visée par une demande d'enqu - -

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy est le vrai responsable de l'arbitrage privé accepté par l'Etat qui a entraîné l'attribution de 285 millions...

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy est le vrai responsable de l'arbitrage privé accepté par l'Etat qui a entraîné l'attribution de 285 millions d'euros de fonds publics à Bernard Tapie, a estimé mercredi la socialiste Ségolène Royal.

Elle réagissait à la décision du procureur de la Cour de cassation de demander mardi une enquête pour "abus d'autorité" sur le rôle de la ministre de l'Economie Christine Lagarde, qui a formellement choisi cet arbitrage, en a accepté le résultat et a renoncé à un recours.

"C'est le paiement sans doute d'un soutien (de Bernard Tapie-NDLR) pendant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, c'est un ordre de Nicolas Sarkozy", a dit sur France Info l'ex-candidate socialiste à la présidentielle.

"C'est vrai que Christine Lagarde est sans doute victime des ordres de Nicolas Sarkozy, elle n'a pas décidé toute seule d'une procédure judiciaire adaptée, spécifique, sur mesure pour Bernard Tapie", a-t-elle ajouté.

Le dossier porte sur la revente de l'équipementier sportif Adidas en 1993, dans laquelle l'homme d'affaires Bernard Tapie se disait floué par le Crédit lyonnais, alors banque publique. Il conserve selon les députés 210 millions d'euros après paiement des dettes sociales et fiscales.

A l'initiative de la ministre de l'Economie, l'Etat avait abandonné la voie judiciaire, où il avait pourtant gagné en cassation, pour s'en remettre à un arbitrage privé.

Saisi le 1er avril d'une plainte de députés socialistes, le magistrat, Jean-Louis Nadal, a demandé cette enquête à la Cour de justice de la République (CJR), seule habilitée à traiter des délits concernant les ministres. Une commission de trois magistrats tranchera d'ici la mi-juin sur la demande d'enquête.

Christine Lagarde estime dans Le Figaro de mercredi être victime d'une manoeuvre. "On essaye de me salir, sans doute pour faire oublier que tout cela c'est l'héritage des petits arrangements de l'époque Mitterrand, où ceux qui donnent aujourd'hui des leçons de vertu étaient aux commandes", dit-elle.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse

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