Sarkozy propose aux profs de travailler plus pour gagner plus

- - -
Le président-candidat Nicolas Sarkozy, en meeting à Montpellier, propose aux professeurs du second degré d'assurer 26h de présence par semaine au lieu des 18h de cours actuelles, pour gagner 500 euros de plus. Une proposition qui se ferait sur la base du volontariat, selon Nicolas Sarkozy.
La règle du non remplacement révisée ?
« Comment faire quand il n'y a pas d'argent pour embaucher ? » a déclaré le chef de l'Etat. « Il n'y a qu'une seule solution, faire travailler les enseignants plus longtemps en les payant davantage. »
Par ailleurs, d'après son entourage, Nicolas Sarkozy pourrait renoncer, s'il est réélu, à la règle du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux pour les enseignants de maternelle et primaire.
Réformer le collège unique
Le chef de l'Etat a par ailleurs jugé nécessaire de « repenser complètement le collège » unique pour y enseigner « avec la même exigence et la même rigueur » les matières relevant de la culture générale et celles relevant de la culture technique. Pour faciliter le passage du primaire au collège, il a proposé de "réfléchir" à une réduction du nombre d'enseignants en classes de 6e et de 5e en regroupant l'enseignement des disciplines littéraires, d'une part, et celui des sciences, d'autre part, pour les confier à des enseignants polyvalents. La diversification des cursus commencerait alors en 4e.
Il a également proposé de rendre plus autonomes les établissements scolaires, notamment en matière de recrutement des équipes pédagogiques.
Quant au baccalauréat, qui sanctionne en France la fin des études secondaires, ce serait une « erreur » que de vouloir le supprimer, a dit Nicolas Sarkozy, qui a en revanche promis d'en relever le niveau. « Moins d'options, moins d'épreuves facultatives, des notes sans doute éliminatoires dans les disciplines fondamentales, plus de place accordée au contrôle continu, un tronc commun encore plus important pourraient constituer les axes d'une réforme utile », a ajouté le chef de l'Etat. « Le temps est venu d'en débattre.»