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Beluga: l'état de santé de l'animal permet son transport, il part pour Ouistreham (Calvados)

Le béluga, égaré dans la Seine depuis une semaine, a été extrait vivant de l'écluse dans laquelle il se trouvait dans l'Eure, ce 10 août 2022, vers 4h du matin. L'opération "hors norme" continue. Des examens médicaux ont été pratiqués sur l'animal et son état de santé permet son transport vers un bassin d'eau de mer, à Ouistreham (Calvados).

L'opération pour tenter de sauver le béluga, égaré dans la Seine depuis une semaine, continue. Dans la nuit du 9 au 10 août 2022, vers 4h, l'animal a été extrait de l'écluse dans laquelle il se trouvait dans l'Eure.

Les équipes ont dû s'y reprendre à plusieurs fois pour sortir le cétacé de près de 800 kg. Au total, cela a pris 6h.

Son état de santé permet le voyage

Les premiers examens médicaux ont été faits sur l'animal. "Le béluga est un mâle qui ne présente pas de maladie infectieuse mais qui n'a plus d'activité digestive, ce qui explique qu'il ne s'alimente plus", indique l'ONG Sea Shepherd.

Malgré son poids très faible et quelques plaies, "son état de santé permet le voyage", souligne sur RMC, Isabelle Brasseur, responsable recherche et conservation au parc Marineland. Le camion réfrigéré va donc pouvoir partir vers Ouistreham (Calvados). Là-bas, un bassin d'eau de mer a été mis à disposition pour l'accueillir. Il devrait y rester trois jours avant, éventuellement, un retour en mer.

"Ces animaux-là, s'ils restent trop longtemps dans l'eau douce, développent des problèmes au niveau sanguin et autres, qui ne sont pas forcément visibles de l'extérieur mais qui affectent grandement leur santé. Lui permettre de retrouver un environnement salin était la priorité."

"L'opération est une réussite"

Le béluga est sur un brancard, dans une caisse de transport, dans un camion réfrigéré. Il y a, tout de même, un risque que l'animal ne survive pas au transport, mais il est "très calme, serein". Des bonnes nouvelles, donc.

Il n'est d'ailleurs pas possible de l'endormir. "Les cétacés ne supportent pas les sédations profondes, c'est des animaux qui ont une respiration dite 'consciente', ils doivent penser à respirer et si vous êtes sédatés, vous ne pensez pas à respirer, donc il pourrait s'étouffer".

Pour Isabelle Dorliat-Pouzet, sous-préfète d'Évreux, "l'opération, quelle que soit la suite, est une réussite".

La rédaction de RMC