Comment SpaceX veut envoyer ses premiers touristes dans l'espace avant la fin 2021

Les inscriptions sont ouvertes sur internet. Malheureusement ça n'est pas exactement accessible à tous. Il faut avoir plus de 18 ans, mais il faut vivre aux Etats-Unis. La mission, baptisée Inspiration4, durera quelques jours, et la fusée sera lancée depuis la Floride.
Cette annonce intervient au lendemain d’une autre. Celle de la compagnie Axiom Space, qui a dévoilé les noms des 3 hommes qui vont composer le tout premier équipage privé à séjourner à bord de la station spatiale internationale. Un homme d’affaires américain, un entrepreneur canadien et un ancien pilote de chasse israélien. Ils s’envoleront en janvier 2022 pour une semaine et il leur en coûtera 55 millions de dollars chacun.
Et qu’est-ce qu’ils vont faire dans l’espace ?
Du tourisme. A ce prix-là, on ne va pas leur demander de bosser…Ils pourront prendre des photos, qui ne ressembleront pas exactement à celles de nos vacances, on ne va pas se mentir. Tout juste seront-ils sollicités pour des expériences de physiologie qui intéressent les équipes médicales de la Nasa. Ils auront un peu moins de 4 mois pour s’y préparer.
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Envoyer des touristes dans l’espace, c’est une pratique qui va continuer à se développer
On appelle ça la privatisation de l’espace, une sorte d’extension du territoire des hommes. Pendant cinquante ans, la conquête spatiale a été l’affaire des gouvernements, un instrument de puissance géopolitique. Aujourd’hui, c’est celle des entreprises, des startups et des milliardaires.
Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, prévoit de lancer, dès cette année, des croisières touristiques dans l’espace. Richard Branson et son entreprise Virgin Galactic propose déjà de passer quelques minutes en apesanteur à des clients fortunés. Une société russe veut même créer un complexe spatial réutilisable pour accueillir des touristes régulièrement, une sorte de Club Med dans les étoiles.
Vers un code de la route de l'espace ?
Quant à Elon Musk, encore lui, il veut envoyer des humains coloniser la planète Mars d’ici 2024. Le trafic dans le ciel promet d’être dense, c’est pour cela qu’un ancien patron de l’agence spatiale européenne plaide pour la création d’un code de de la route de l’espace.
Mieux, pour régler les litiges commerciaux liés à ces activités, Dubaï a annoncé lundi la création d’un tribunal de l’espace, que les pays ou les entreprises pourront saisir directement. Aujourd’hui le droit spatial est d’un autre temps, régi par un traité signé à l’ONU en 1967.