Deux mois après l'incendie, l'usine Lubrizol toujours à l'arrêt: "Nous ne pouvons pas rester comme ça encore longtemps"
Tous les jours, Aurélien part travailler dans l'usine Lubrizol d'Oudalle près du Havre. Il a hâte de retrouver sa place de chimiste sur le site de Lubrizol-Rouen: "Le site est pour le moment à l'arrêt. On a hâte de revenir à une situation normale. Il y a eu cet incident malheureux, mais on a tous envie de s'en sortir".
Sur le site de Rouen, tout est prêt pour reprendre le travail. La direction espère relancer la production d'ici la fin de l'année. Une urgence pour Delphine Martos, directrice des ressources humaines: "Nous perdons de jour en jour des clients. Nous maintenons les salaires de l'ensemble de nos salariés, nous ne pouvons pas nous permettre de rester comme ça encore longtemps. Si nous n'avons pas de rentrée d'argent et que nous continuons à perdre des clients, ça peut être compromettant pour l'avenir d'un site".
Lubrizol a déposé un dossier à la préfecture la semaine dernière demandant une reprise partielle de l'activité.
"On a une inquiétude pour nos emplois"
Aujourd'hui l'avenir de l'entreprise est entre les mains des politiques selon Francis Maladain, délégué syndical de Lubrizol: "Evidemment, on a une inquiétude pour nos emplois. Si on ne nous autorise pas à démarrer, ce n'est pas nous qui allons appuyer sur le bouton vert, c'est M. Macron. Il doit s'assurer que l'on peut reprendre en toute sécurité. Mais au niveau de l'opinion publique, il y a énormément de méfiance par rapport à l'industrie chimique. L'industrie chimique, c'est 'vivons heureux, vivons cachés', c'est fini ça. Il va falloir expliquer qui on est".
Instaurer une relation de confiance avec les habitants pour avoir leur soutien en cas de besoin.