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"Un produit ultra violent": enquête après la mort de 3 chiens aux championnats de France de Canicross

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Une enquête a été ouverte dimanche après la mort suspecte de trois chiens lors du championnat de France de Canicross dans le Gard et un quatrième est aussi malade. Les chiens seraient morts empoisonnés après avoir ingéré des boulettes de viande qui se trouvaient sur le parcours sportif.

Une enquête a été ouverte après la mort suspecte de trois chiens lors du championnat de France de Canicross, une course pédestre avec un chien, à Vauvert (Gard). Un quatrième chien se trouve également dans un état préoccupant.

D'après les premiers éléments, les animaux auraient été empoisonnés après avoir ingéré des boulettes de viande qui se trouvaient sur le parcours sportif. Il était aux alentours de 6h30 du matin, quelques minutes avant le début de la compétition.

"Ils ont perfusé les chiens qui étaient déjà en train de vomir et d'être plus ou moins paralysés", raconte Yvon Lasbleiz, président de la fédération des sports et loisirs canins.

Un quatrième chien pris en charge

Malgré l'intervention rapide des vétérinaires, ils n'ont pas pu être sauvés.

Pire encore, quelques minutes plus tard, un autre chien présente les mêmes symptômes. "Il avait simplement reniflé et léché le vomi qui avait été empoisonné. C'est un produit ultra violent", précise Yvon Lasbleiz.

Il ajoute: "Les trois personnes qui ont perdu leur chien, ont perdu leur équipier, leur ami. On est tous en état de choc, je ne sais pas pour quelle raison une ou des personnes ont fait cela, mais c'est inimaginable, c'est fou."

Enquête ouverte pour "acte de cruauté envers des animaux"

Les boulettes empoisonnées sont en cours d'analyse dans un laboratoire à Lyon. La fédération a déposé plainte contre X. La mairie de Vauvert annonce aussi porter plainte et avoir pris un arrêté municipal pour interdire l'accès au bassin des plaines et aux bois durant le temps de l'enquête, a confirmé le cabinet du maire.

"Une enquête a immédiatement été ouverte en flagrant délit" pour "acte de cruauté envers des animaux, pour lequel sont encourus deux ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende", a expliqué la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac.

Amandine Réaux (avec AB et AFP)