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Islande: les images de l'éruption volcanique à Grindavik, avec une fissure massive

Eruption en Islande: les images des garde-côtes islandais

Eruption en Islande: les images des garde-côtes islandais - Capture Landhelgisgæsla Íslands

Une fissure de 4 km de long s'est ouverte dans la nuit de lundi à mardi au nord de Grindavik, en Islande, avec une éruption active qui se stabilise. La lave semble pour l'instant couler du bon côté pour éviter des dégâts humains et matériels, mais rien n'est figé, préviennent les autorités.

La garde était baissée, mais la menace était toujours là! Une montée de magma soudaine, faisant craindre une éruption volcanique dans le sud-ouest de l'Islande, inquiétait fortement les autorités locales mi-novembre. Mais l'alerte semblait s'être estompée. Attraction touristique majeure du pays, le "Blue lagoon", grande piscine naturelle de source chaude, avait même rouvert le 17 décembre malgré sa situation à proximité de la zone à risque qui avait été totalement évacuée en novembre.

Finalement, dans la nuit du lundi au mardi 19 décembre, l'éruption est arrivée à 23h17 à la suite d'une série de tremblements de terre dans la soirée, comme l'a confirmé l'IMO, l'institut météorologique islandais.

Une éruption qui se "stabilise" dorénavant, ajoute l'institut, relevant qu'une tendance similaire avait été observée au début des éruptions précédentes sur la péninsule de Reykjanes.

Une impressionnante fissure de 4 km de long

La fissure mesure environ quatre kilomètres de long, a précisé l'IMO, à trois kilomètres au nord-est d'un village de 4.000 habitants, Grindavik, évacué depuis le 11 novembre après la déclaration de l'état d'urgence dans la région à la suite d'une importante accumulation de magma. C'est la quatrième éruption en deux ans dans la région.

Pas d'impact pour le moment sur l'aviation

En l'absence de nuage de cendres, comme ça avait été le cas lors de la fameuse éruption de l'Eyjafjallajökull en 2010, il n'y a "aucune perturbation aux arrivées ou aux départs à l'aéroport de Keflavik", a précisé durant la nuit sur son site internet l'opérateur des aéroports islandais ISAVIA.

Pas une attraction touristique

En 2021, 2022 et en juillet dernier, les éruptions volcaniques, dans un secteur inhabité des environs, étaient devenues des attractions touristiques majeures, attirant près de 680.000 visiteurs, selon l'Office du tourisme islandais. Le chef de la protection civile et de la gestion des urgences en Islande Vídir Reynisson a prévenu que cette nouvelle éruption "n'est pas une éruption touristique et vous devez l'observer de très loin", à la télévision publique locale RUV.

Une nouvelle ère d'éruptions fréquentes?

Jusqu'en mars 2021, la péninsule de Reykjanes, au sud de la capitale Reykjavik, avait été épargnée par les éruptions pendant huit siècles. Depuis, il y en a eu deux autres, en août 2022 et juillet 2023, signe, pour les volcanologues, d'une reprise de l'activité volcanique dans la région. D'après les vulcanologues, le nouveau cycle dans la péninsule pourrait durer des dizaines années.

"Nos pensées vont (...) à la population locale (de Grindavík, NDLR), nous espérons le meilleur, mais il est clair qu'il s'agit d'une éruption considérable", a écrit sur Facebook la cheffe du gouvernement islandais, Katrín Jakobsdóttir.

James Abbott avec AFP