"Je vais tout faire pour partir, c'est hyper angoissant": à Rouen, les riverains de l'usine sont prêts à déménager
À Rouen, l'inquiétude grandit, 5 jours après l'incendie de l'usine Lubrizol. Au Petit-Quevilly, là où est installée le site industriel, les riverains veulent désormais quitter les lieux, quitte à perdre de l'argent sur la vente de leur maison.
C'est le cas d'Émilie, qui habite en face de l'usine partie en fumée jeudi: "J'ai envie de quitter la ville, c'est hyper angoissant", témoigne-t-elle au micro de RMC. Aujourd’hui elle veut vendre, 5 ans après s’être installée ici: "Le jour de l'incendie, un ami agent immobilier m'a annoncé que ma maison avait perdu 50.000 euros de valeur", ajoute Émilie.
"On commence à prendre peur"
Les inquiétudes liées à l'usine datent d'avant l'incendie de jeudi. Il y a quelques semaines elle avait envoyé son petit garçon chez ses grand-parents: "Mon fils étant asthmatique, j'ai été obligée de le scolariser au Havre", a 100 kilomètres de là. "Ce n'est plus possible je vais tout faire pour partir", ajoute-t-elle.
Dans la même rue, François qui vit dans le quartier depuis près de quarante ans se pose des questions sur son avenir: "On apprend à vivre avec l'usine, mais je commence à me poser des questions. Ma femme à envie de partir, on commence à prendre peur, on ne voudrait pas que notre fils ait des problèmes", explique-t-il. Des habitants qui ont bien conscience qu’il vont perdre de l’argent, certaines maisons étant en vente depuis presqu’un an.