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JO d’hiver dans les Alpes françaises: "Il y aura de la neige", assure Renaud Muselier

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La candidature des Alpes françaises pour les JO d’hiver 2030, la seule retenue par le CIO, suscite déjà quelques critiques sur l’aspect environnemental. Président de la région Sud (Paca), Renaud Muselier défend sur RMC un projet respectueux de l’écologie. Et s’appuie sur des études montrant que la neige sera au rendez-vous en 2030.

Des Jeux olympiques en France, encore. Après Paris 2024 et les épreuves d’été, ce sont les skieurs, biathlètes et autres patineurs qui seront attendus dans les Alpes françaises en 2030 pour les JO d’hiver. La candidature tricolore est désormais la seule retenue par le Comité international olympique. Le dossier prévoit des compétitions dans plusieurs sites, de Nice à Courchevel, en passant par Serre-Chevalier. Mais des critiques apparaissent déjà sur le respect de l’environnement, alors que le réchauffement climatique fait craindre des chutes de neige moins importantes dans les années à venir.

"Ce seront des Jeux tournés vers l’environnement, assure Renaud Muselier, président de la Région Sud (Paca), dans Apolline Matin ce jeudi sur RMC et RMC Story. On va essayer d’inventer des Jeux modernes, respectueux de l’environnement, de l’altitude… C’est neige et chalet, exactement l’inverse de Sotchi (2014) et Pékin (2022)." Et il assure que les flocons tomberont encore sur les versants alpins dans un peu plus de six ans. "Il y a de la neige dans nos montagnes, quand même, souligne Renaud Muselier. Au-dessus de 1.500 m, 1.800 m, il y a de la neige et il y aura de la neige. Il reste de la neige. Nous avons fait une étude qui permet de dire qu’on aura de la neige au moins jusqu’en 2050."

Des efforts sont déjà faits pour protéger les montagnes, selon Renaud Muselier: "Dans les Alpes du Sud, on n’a zéro pic de pollution. A Serre-Chevalier, où il y aura des épreuves, les dameuses sont déjà électriques. Quand on sait que 60% du CO2 qui est dégagé dans nos montagnes est fait par les dameuses, on voit bien qu’on va dans le bon sens".

Un budget d’1,5 milliard d’euros

Porteur du projet avec Laurent Wauquiez, son homologue de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Renaud Muselier assure aussi que la population locale soutient d’ores-et-déjà ces JO d’hiver 2030. "On a fait un sondage, on a 72% de l’opinion régionale qui est favorable aux Jeux, explique-t-il. Quand on est passé au vote dans l’hémicycle, on a eu 100% des voix. La totalité de l’opposition a voté avec nous. Nous avons les soutiens de partis politiques verts nationaux, qui mettent des réserves, du parti communiste, de la totalité des présidents de départements, de la totalité des associations des maires de montagne. Il y a un projet économique, un projet de développement économique, de sport. C’est une dimension qui sort de nos Alpes du Sud, qui sont magnifiques. On va leur donner une dimension mondiale. On a besoin de cette fierté, de ce savoir-faire. Les Alpes françaises, c’est le premier domaine skiable au monde. On va montrer au monde entier qu’on a la capacité d’accueillir tous ces athlètes chez nous."

Enfin, le président de la région Paca se veut aussi rassurant sur le sujet du budget, annoncé à 1,5 milliard d’euros. "En comparaison, Sotchi et Pékin, c’est entre 20 et 30 milliards d’euros, rappelle-t-il. Le budget italien (pour les JO 2026) en ce moment est à 1,8 milliard. Nous, on vise autour d’1,5 milliard. Il y aura 750 millions d’euros payés par le CIO dans l’organisation générale. Les billets représentent à un peu près 1 milliard. Après, ce sont des investisseurs privés, des entreprises, qui vont contribuer à boucler le budget. Parallèlement, il y a des infrastructures routières et ferroviaires, notamment dans le sud, qui vont désenclaver nos Alpes, notamment les Hautes-Alpes, autour de Briançon, Gap, Grenoble, et le passage entre les régions Rhône-Alpes et Paca. C’est un vrai aménagement du territoire, respectueux de la stratégie que nous avons mise en place dans la région, avec le premier budget vert d’Europe, 100% vert dans la région Paca."

LP