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"C'est une catastrophe": les cultures de piment d'Espelette dévastées par la grêle

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La grêle est tombée en quantité ce mardi sur la commune d'Espelette, dans les Pyrénées-Atlantiques. Les producteurs de piment ont assisté impuissants à la destruction, en quelques minutes, de "l’or rouge" de la région.

Inondations, chutes d'arbres, grêle et coupures de courant... De violents orages ont une nouvelle fois touché une large partie du pays ce mardi.

Dans les Pyrénées-Atlantiques, c'est la grêle qui a causé le plus de dégâts, ravageant notamment les célèbres cultures de piment d'Espelette. Mardi, Lorrie passait une après-midi tranquille chez elle, les yeux sur sa plantation de piments.

“On a pris un orage de grêle sur la tête avec des grêlons assez gros, comme des balles de golf. Comme on a des champs en pente, on a eu des coulées de boue”, décrit-elle.

Au total, 30.000 plants de piment ont été détruits en quelques minutes. “Tout est dévasté, les piments ne ressemblent plus à rien. Il n’y a plus de feuilles, plus de fleurs, plus de fruits… Ce sont des heures et des heures de travail qui sont parties en fumée en 15 minutes. C’est une catastrophe”, regrette-t-il.

De nombreux foyers privés d'électricité

Le maire d'Espelette, Jean-Marie Iputcha, n'avait jamais vu ça.

"On se serait cru dans une station de ski tellement tout était blanc. Les prairies, les routes, tout était blanc. En plus, il y a avait du brouillard alors qu’il était 15h30 de l’après-midi. Ça faisait penser à l'apocalypse”, assure-t-il.

Et maintenant que l'apocalypse est passée, les producteurs de piment doivent prendre des décisions. “Ils vont voir s’ils peuvent replanter le piment, mais ils ne savaient pas trop”, indique le maire.

Il faut faire vite, car pour que leurs piments d'Espelette soient reconnus AOP, les producteurs devront avoir tout replanté d'ici le 15 juillet.

Dans les autres départements, des rafales "à plus de 130 km/h" ont été enregistrées dans le Tarn-et-Garonne. 9.500 foyers étaient toujours privés d'électricité dans le département à 22h mardi soir. Dans le Gers, où 6500 foyers étaient encore plongés dans le noir à 22h, une "dizaine de toitures" ont été arrachées dans le petit village de Miradoux. À Labourse, dans le Pas-de-Calais, une maison frappée par la foudre a été détruite par le feu.

Margaux Boulte avec Guillaume Descours