Sécheresse: "S’il ne pleut pas, tout mon potager va être foutu"

La canicule persiste sur une partie de la France et avec elle, la sécheresse. (Photo d'illustration) - AFP
La canicule persiste sur une partie de la France et avec elle, la sécheresse. Seize départements sont toujours placés en vigilance orange pour fortes chaleurs par Météo France, principalement en Rhône-Alpes et en Auvergne et ça devrait durer, au moins jusqu'à mercredi.
En conséquence, dans certaines de ces régions, il faut faire attention à l'eau. Plusieurs départements également ont déjà pris des arrêtés de restrictions car les niveaux des rivières et des nappes phréatiques sont particulièrement bas.
"Mes haricots, mes salades... ça va être foutu"
C'est le cas notamment en Saône-et-Loire, près des rivières de la Grosne et de la Seille. Accroupi dans son potager, Raymond arrose ses derniers légumes avec le peu d'eau qui lui reste.
"C’est de l’eau que j’avais récupérée, quand il avait plu", précise-t-il à RMC. "Je la distribue maintenant, mais bon, ça ne va pas durer longtemps. Et s’il ne pleut pas, ça va être foutu! Mes haricots, mes salades… Ce n’est pas une grosse fortune, mais ma foi… Qu’est-ce que vous voulez faire?"
"Ca n'empêche pas de vivre"
Ici près de Cluny, les dernières pluies abondantes remontent à la fin de l'hiver. Depuis, plus rien. Bruno ne remplira donc pas sa piscine une deuxième fois cette année.
"Elle est dans l’état où elle est, et puis voilà, ce n’est pas un problème", estime-t-il, philosophe. "Au pire, elle va baisser un peu de niveau. Ca n’empêche pas de vivre!"
1.500 euros d'amende
L'arrêté est valable pendant plus de deux mois, jusqu'au 15 septembre prochain. Et gare à ceux qui ne respecteraient pas les interdictions. Marc Ezerzer est le responsable de l'environnement pour le département de la Saône-et-Loire.
"Il y aura une surveillance, de la part de la gendarmerie et de la police", prévient-il. "Les personnes qui ne respecteraient pas cet arrêté pourraient effectivement être sanctionnées jusqu’à 1.500 euros".
S'il venait à pleuvoir en quantité suffisante durant le reste de l'été, le préfet pourrait alors réduire la durée de ces restrictions d'eau.