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Sommet de l'ONU sur le climat: "Les pays développés sont dans l'inaction et sont coupables"

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Clément Sénéchal, chargé de la campagne politique climatique pour Greenpeace, espère que le sommet spécial climat à l'ONU qui s'ouvre lundi permettra de faire avancer les engagements des pays en faveur de la planète.

Après la "Marche pour le climat" samedi dans les rues de différentes villes du pays, l'écologie est toujours à l'agenda d'Emmanuel Macron. Il s'envole ce dimanche en direction de New York. Avec une soixantaine d'autre chefs d'Etats, il est convoqué par Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU à un sommet spécial climat qui débute lundi. En tout, 64 pays et l'Union européenne seront représentés à la tribune. Ils présenteront des plans de réduction des émissions des gaz à effet de serre.

Antonio Guterres a convoqué les chefs d'Etats pour accélérer le processus lancé par l'accord de Paris, signé par 195 pays en 2015. Il a demandé à ce que de nouveaux pays s'engagent à être neutres en carbone d'ici 2050. "Il est clair que nous sommes en retard", disait-il vendredi.

"On n'a pas d'autre choix que d'y croire. Ca finira bien par bouger j'espère"

Ce genre de sommets internationaux pour le climat donne-t-il un peu d'espoir aux manifestants et militants écologistes qui réclamaient samedi plus d'action de la parts de nos gouvernants ?

Nous avons rencontré Edtih samedi dans les rues de Paris, qui espère que cela servira à quelque chose, mais qui a tout de même des doutes.

"On n'a pas d'autre choix que d'y croire. Ca finira bien par bouger j'espère. A temps. C'est à nous à faire pression."

De son côté, Clément Sénéchal, chargé de la campagne politique climatique pour Greenpeace, estime que c'est une piqûre de rappel nécessaire mais veut des actes concrets pour la planète.

"Ce sommet c'est un rappel à l'ordre car les Etats n'ont pas mis leurs engagements sur la table pour permettre de contenir l'augmentation des températures à 1,5°C.
On attend quelque chose ! C'est un moment où les pays les plus vulnérables qui subissent déjà de plein fouet les conséquences du changement climatique vont pouvoir interpeller les pays développés qui sont dans l'inaction et qui sont coupables."

Le pouvoir de la rue plus fort que le pouvoir diplomatique?

Les grands dirigeants de la planète qui se réunissent pour le sort de celle-ci. Inutile explique Eloïse, jeune militante écologiste. C'est le citoyen qui fera bouger les lignes.

"Notre pouvoir est plus puissant car on peut consommer différemment. on a fait perdre 10% de part de marché à Nutella qui n'a pas de scrupules concernant notre santé et notre environnement."

Le pouvoir de la rue plus fort que le pouvoir diplomatique, c'était un peu l'avis général dans les rues de la capitale.

Thomas Chupin (avec J.A.)