"Une banque cassée je m'en fiche": comment les marcheurs pour le climat ont vécu l'arrivée des casseurs

Ils étaient 15.200 à manifester pour le climat samedi dans les rues de Paris, selon le cabinet indépendant Occurence. Une marche pour demander plus d'actions contre le dérèglement climatique. Cette mobilisation pacifique a en revanche été perturbée par la présence de casseurs. Un cortège d'individus cagoulés s'est formé dès le départ du cortège.
Vitrines cassées, palissades de chantiers incendiées, transformées en barricades, individus cagoulés.... Au total, la préfecture de police de Paris a compté 1.000 militants "radicaux", infiltrés dans la manifestation.
"C'était un peu un bourbier monumental cette manifestation"
Cette flambée de violence déçoit Valentin et Elise, deux jeunes manifestants pacifiques qui ne pensaient pas défiler devant des carcasses de scooter brûlés.
"On n'a pas besoin de tout casser pour avoir de l'influence. Ca pollue, sans mauvais jeu de mots, le mouvement du climat qui était ultra pacifique. C'était un peu un bourbier monumental cette manifestation."
Dès le départ du cortège, 7 personnes ont fracassé la façade d'une banque boulevard Saint-Michel sous les yeux par les commerçants voisins. "Ils nous ont dit: 'Ne vous inquiétez pas, c'est pour la banque'. Voilà, ils ont cassé, et ils sont partis."
"L'Etat se sert de petites violences comme ça pour fragmenter une manifestation dont le message est primordial"
Même chose plus loin sur une boutique d'assurance, devant Sonia, plus dérangée par la répression policière qui a suivie, les cordons de policiers qui ont scindé temporairement le cortège, que par les exactions.
"Une Matmut cassée sincèrement je m'en fiche en fait. Moi le problème que je vois c'est que l'Etat se sert de petites violences comme ça pour fragmenter une manifestation dont le message est primordial."
Certains militants craignent que les prochaines marches soient encore infiltrées par des groupes violents.