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Mutilations de chevaux: quelles sont les pistes envisagées ?

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Les mutilations et meurtres de chevaux se multiplient en France et les autorités continuent d'explorer différentes pistes sans dégager de tendance parmi les différents actes.

Depuis plusieurs mois, des chevaux sont victimes de mutilations et certains sont même tués un peu partout en France. Et les autorités ne semblent pas avoir de pistes pour l'instant alors qu'un suspect a été arrêté lundi avant d'être relâché et mis hors de cause. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin précisait plus tôt dans la journée que 153 enquêtes avaient été ouvertes "dans plus de la moitié des départements de France". La sous-direction de la police judiciaire de la gendarmerie indiquait de son côté avoir recensé "une vingtaine" de cas d'oreilles coupées, ainsi que des faits de "mutilations d'organes génitaux et des lacérations avec des objets tranchants".

Le colonel Hubert Percie du Sert, coordinateur de la sous-direction de la police judiciaire de la gendarmerie a précisé à l'AFP que plusieurs auteurs étaient recherchés évoquant différents modes opératoires. Il a également ajouté que toutes les pistes restaient envisagées: un challenge sur internet, des dérives sectaires, le mimétisme, la haine des équidés et même des rites sataniques.

La Miviludes sollicitée

La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) a même été sollicitée par la gendarmerie pour participer à l'enquête révélait BFMTV.com dimanche. La Miviludes estime ainsi que certaines agressions pourraient s'inspirer "de sacrifices rituels de type satanique" et être "une épreuve pour les adeptes, imposant de rapporter un trophée à la forte charge symbolique, comme les parties génitales ou les oreilles". Mais l'organisme se veut prudent, rappelant à BMFTV.com que les sacrifices liés à cette mouvance concerne habituellement "des petits animaux".

De son côté, l'office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp) qui "coordonne" le suivi des enquêtes à l'échelle nationale, estime que l'origine humaine de ces atrocités est établie "pour 20 à 25 % des cas", assure à Libération, le général Jacques Diacono, le chef de l'Oclaesp. "Les charognards s’attaquent aux parties les plus tendres, donc les oreilles, les yeux, les parties génitales", ajoute-t-il, ce qui pourrait expliquer de telles mutilations.

Guillaume Dussourt