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Navigation, commerce, canal de Suez... Comment la conquête sans fin des océans se poursuit

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Le Sommet de l'Océan, qui débute lundi à Nice, est l'occasion de revenir sur la riche histoire qui lie l'humanité aux océans. Depuis la Préhistoire, les femmes et les hommes ont toujours voulu conquérir le monde à travers les eaux.

Le Sommet de l’Océan, organisé par l’ONU, débute, lundi dans la ville de Nice. 112 chefs d’État et 2.000 scientifiques sont attendus. La mer est la plus vieille passion de l’humanité. La conquérir et la dominer est une obsession depuis la Préhistoire. Seulement, l’homme n’est pas un poisson, donc il est toujours aussi vulnérable face à elle. De tous les éléments, l'eau est de loin celui que les hommes et les femmes maîtrisent le moins.

Dès l’Antiquité, des civilisations de navigateurs font leur apparition. À commencer par Athènes, qui va dominer l’Europe en maîtrisant les mers. Elle soumet ses adversaires grâce à sa marine militaire. Si la culture grecque aura autant d’importance, c’est parce que les Grecs ont pris le contrôle de la Méditerranée. C'est notamment sur les rives de cette dernières qu'ils fondent des colonies. Des villes comme Nice ou Marseille ont été créés par des Grecs. Maîtriser la mer permettait d'accroître sa puissance.

La matinale 100% info et auditeurs. Tous les matins, Apolline de Malherbe décrypte l'actualité du jour dans la bonne humeur, avec un journal toutes les demies-heures, Charles Magnien, le relais des auditeurs, Emmanuel Lechypre pour l'économie, et Matthieu Belliard pour ses explications quotidennes. L'humoriste Arnaud Demanche vient compléter la bande avec deux rendez-vous à 7h20 et 8h20.
Chevallier remonte le temps : L'Homme face à la mer, une conquête sans fin - 06/06
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Dans un premier temps, tout s’est passé en Méditerranée pour les Européens. Mais à partir de la fin du XVe siècle, les techniques de navigation progressent et les Européennes osent s’éloigner de leurs côtes. En 1492, Christophe Colomb trace une première route à travers l’Atlantique et découvre par hasard l’Amérique. De son côté, le navigateur Vasco de Gama dompte l’océan Indien et arrive en Inde. Les océans ouvrent alors les portes de la mondialisation.

85% des échanges commerciaux par les eaux

L'humanité a ensuite passé un cap en transperçant la mer. Au XIXe et XXe siècle, le canal de Panama est construit en Amérique du sud. Il relie les océans Atlantique et Pacifique. De leur côté, les Français creusent le canal de Suez en Égypte entre la Méditerranée et la mer Rouge. Grâce à ces constructions, les trajets sont raccourcis, et pour la première fois, l’être humain façonne le cours des mers.

Mais les mers et les océans ont souvent rappelé leur caractère indomptable. Notamment à travers les tragédies et drames de bateaux battus par l'eau. Cela rappelle qu’elle est toujours plus forte que l'être humain. Dans les années 1900, des bateaux traversent fièrement l’Atlantique. Dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, le paquebot RMS Titanic, le plus grand de l’époque, heurte un iceberg dans l’Atlantique nord. Il coule comme une pierre en quelques heures. 1.500 personnes meurent dans une eau gelée. Cet événement est un séisme planétaire. Le Titanic devient un mythe de la culture populaire.

D’un point de vue économique, la mer est toujours incontestablement le terrain de jeu des femmes et des hommes. Le fret maritime est de très loin le leader du commerce mondial, tout en restant le moins cher. 85% des échanges passent par les mers et les océans. En comparaison, l’avion ne représente que 1%. Ce flux considérable pose des questions environnementales, qui seront au cœur du Sommet de l’Océan de Nice.

Arthur Chevallier